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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 4)

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Weber, Christian von: Nuremberg et le Musée Germanique, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18610#0059

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NUREMBERG

LE MUSÉE GERMANIQUE'

HfiP^B^feii:.......••. vant d'en venir à la description du musée germa-

• nique de Nuremberg, qui a fourni le sujet de nos

fflllj ..^jp"-...: illustrations, le lecteur me permettra peut-être de

yBrJf •■m?y''' ''• rappeler quelques faits historiques et de nommer

JHr. :"' quelques-unes des plus remarquables curiosités de

: ^/jÊ^^'Y^Ê^Sm- : cette vénérable et intéressante ci-devant ville libre.

;|H; : '^w'J|V- première mention en est faite dans un

.......■■y^dlmteSimi document de ban ioyo ; en 1219 la ville reçut le

's/àP^JÊ^&jfÙk-. ■■^j^&^-S^^ • privilège qui Pélevait au rang de ville libre et

'■ •'§($LJ$lwEms V»-':■'(§( /fàtiŒtm^Ê^ \»\' • impériale. L'empereur Henri VI fonda le patriciat

;-1 j^ËÊsgi/ m\ 11k-1 llf wlSaK 11- nurembergeois en 1198, en anoblissant, à l'occasion

; /a^S^j'M /#/•': m\ ^ : d'un tournoi, trente-huit familles bourgeoises qui

: '•■lUS^JwSaR^'' peu à peu se rendirent maîtresses du gouvernement

■mfwg/:'' -^Ê^g^Ws. ^f^w«R;- de la ville, et, en dépit de plusieurs révolutions

i/MfflM: ./Œy ïÊn§k> ^^kx sanglantes, luttèrent avec succès pendant des siècles

: s/MfyfM:-'?'^ - contre la démocratie populaire, représentée par les

■..jMs^ÊI■ '^mSÊ^. " 2unfto » ou corporations ouvrières qui

J^rCS^- ■. : /' ..«i|C^Sr\; en ce moment fournissent à M. de Bismarck

Jç9vQ>\)y 'VCoiSft&k: l'objet d'un essai de galvanisation donl
*^^^ÊjÊÊ: ''^m^^^S^>*mL^-: l'issue ne parait guère douteuse. Les bur-
'"graves de Nuremberg, les détenteurs du

Lettre tirée de la Bible Je Charles le Chauve. — Dessin de Montalan.

château fort de la ville et représentants de
l'autorité impériale, comtes de Hohenzollern, font leur apparition avec Frédéric Fr, qui mourut
en 1218, et il va sans dire que MM. les burgraves guerroyèrent pendant des siècles contre la
ville sans pourtant parvenir à assujettir ces républicains vaillants et solides. Enfin, en 1417,
ils lâchèrent prise moyennant finances. Le burgrave Frédéric IV, qui avait déjà profité de la
détresse financière de l'empereur Sigismond pour acquérir à titre de gage le comté de Brande-
bourg, avait besoin d'argent pour en obtenir la propriété définitive. On doit comprendre si les
Nurembergeois furent heureux de lui acheter à haut prix sa forteresse et de le voir décamper
pour aller planter sa tente aux bords de la Sprée. En ces temps-là, c'était si loin, le Brande-
bourg! aussi ces bons bourgeois s'étaient-ils probablement flattés d'avoir échangé des adieux
sans retour !

En 1324, le Reichstag, la confédération de l'empire germanique, tint pour la première fois
session à Nuremberg; en 1390, on y décréta, sur le papier, l'unité monétaire de tout l'empire.
Le 23 juillet i)32, l'on y signa la fameuse trêve de religion entre catholiques et protestants,
puis, six ans plus tard, la ligue sainte entre l'empereur et les États catholiques qui avait pour but
l'oppression violente de la réformation et la guerre d'extermination contre les États protestants.

A cette époque, la prospérité de la ville avait pris un essor vraiment prodigieux. Elle
comptait plus de 100,000 habitants ; son commerce, favorisé par la situation naturelle qui faisait

1. Voir l'Art, 6e année, tome IV, page 25.
Tome XXIII.

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