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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 4)

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Weber, Christian von: Nuremberg et le Musée Germanique, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18610#0107

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NUREMBERG

LE MUSEE GERMANIQUE1

(suite et kin)

allé V se trouvent des meubles du style
de la Renaissance, des bahuts, des buf-
fets, tables, etc., tels qu'on les voit
encore aujourd'hui dans presque toutes
les maisons patriciennes de Nuremberg,
non pas achetés par-ci par-là et rassem-
blés tant bien que mal, mais transmis de
père en fils depuis des générations, et
bien souvent restés à la même place,
dans la même salle, depuis des siècles
entiers. Le magnifique lit d'honneur, par
exemple, appartenant à la famille patri-
cienne de Plattner, que nous avons choisi
pour un de nos dessins, est un de ces
meubles qu'une vieille tradition de famille
déclare être intimement liés au bonheur
et à l'existence même de ses proprié-
taires.

La sixième salle contient de très remarquables travaux de serrurerie; l'élégant
chandelier en fer forgé que nous avons reproduit est également, comme le poêle
déjà cité, un des objets que copie de préférence M. Fleischmann.

La salle VII porte le nom de « Wilhelmshalle », en honneur de l'empereur
Guillaume Ier, qui, en sa qualité de descendant des anciens burgraves de Nurem-
berg, la dota de copies de monuments funéraires érigés à deux de ses ancêtres,
et d'une grande verrière de Kreling, l'éminent directeur (récemment décédé) de
l'école d'industrie artistique de Nuremberg. Elle représente la fondation du
couvent des Chartreux par le marchand Marquard Mendel. La salle renferme en
outre le carton d'une grande peinture murale par Guillaume Lindenschmitt, un
des meilleurs artistes de l'école munichoise, dont le sujet est la prise de François 1er
/ par les soldats de Charles V à la bataille de Pavie.

> De là, nous retournons dans le cloître, sections II et III, et nous reprenons

3 la série des monuments funéraires déjà cités. Il nous sera permis de faire remar-

ia , . .

~> quer en passant qu'au beau milieu de tant d'empereurs, de princes de l'Eglise,

ducs, patriciens et seigneurs de toute espèce, on trouve aussi le monument, en

P marbre rouge et provenant du bourg de Milbertshofen, d'un simple paysan, André

Kefferloher, et de son épouse Appollonie. Il est très probablement unique dans

son genre, en un temps (commencement du xvc siècle) où l'on ne se souciait guère

d'élever des monuments à la mémoire des roturiers et encore moins des paysans,

méprisés et opprimés.

t. Voir l'Art, 6e année, tome IV, pages 25, 49 et 82.

Tome XXIII. : i
 
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