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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 4)

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Faucon, Maurice: Benozzo Gozzoli a San Gimignano, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18880#0142
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Partie supérieure de l'arcade

centrale du rez-de-

Dessin de Camille

chaussée

Gilbert.

de la Loggia Cornaro, a P a doue.

n commence à connaître San Gimignano. Il y a quarante ans, il y a
vingt ans même, les amis des arts qui venaient en Toscane — nous ne
parlons pas des touristes pressés dont la gloire est de faire l'Italie en
deux mois, ni des jeunes gens en tournée de noces — ne s'approchaient
pas des murailles de la vieille ville. Les souvenirs encore debout d'une
intéressante histoire, non moins que d'admirables peintures, les y appe-
laient cependant. Malgré l'exiguïté de son territoire, la ville avait été, aux
xiic et xinc siècles, une commune indépendante. Arbitre en 1276 entre
Lettre de G. Mitelli. les républiques de Sienne et de Florence, elle recevait dans ses murs,

le 8 mai 129g, comme ambassadeur de la république florentine, Dante
Alighikri , qui sollicitait l'adhésion de San Gimignano à la ligue des villes guelfes. En 1353,
l'État de San Gimignano ne pouvant payer les dettes qu'il avait contractées vis-à-vis des sociétés
de banquiers florentins, décida clans son conseil, à la majorité d'une fève noire, que la répu-
blique serait unie à Florence, et, confiante clans le désintéressement de sa puissante sœur, elle
scella du sceau solennel de cire verte un parchemin laissé en blanc, et l'envoya ainsi à la Seigneurie.
La Seigneurie n'agit pas avec moins de générosité ; elle apposa deux croix sur le parchemin et
le renvoya aux Gimignanais, leur laissant la libre rédaction des conditions du traité. Au réveil du
goût général pour les monuments de l'art du moyen âge ou de la première Renaissance, on
s intéressa davantage à San Gimignano. Le duc de Dino en fit l'éloge dans sa préface des Chro-
niques siennoises. L'universel Massimo d'Azeglio l'appela le Pompei du moyen âge. On lut les
histoires locales de Coppi et de Pecori ; on s'avisa d'y trouver de belles peintures ; les guides en
parlèrent; enfin, en 1876, clans le Tour du Monde, M. Francis Wey a consacré à San Gimignano,
étudié moins sous le rapport artistique qu'au point de vue historique et pittoresque, une notice
vivante et bien nourrie, qu'il serait oiseux de recommencer. Nous y renvoyons en toute confiance ;
 
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