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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 4,2.1902

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No. 46 (Juillet 1902)
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Rambosson, Yvanhoé: La sculpture aux Salons de 1902
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https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0183

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JUILLET 1902


que pour surprendre dans les êtres la préci- dont voici trois effigies de Veriaine qui dif-
sion du modelé et l'harmonie des volumes fèrent, non par l'expression, ce qui serait
et que lorsqu'il exagère, c'est toujours dans plausible, mais par la structure. Je ne puis
un sens naturel, avec un respect
inébranlable des éléments de la
forme. Il y a dans le groupe de
Bourdelle d'autres fautes qu'eût
dû lui éviter l'enseignement de
Rodin. Cet énorme monument
ne compose pas un ensemble
géométrique assis et compact.
Tout cela est troué, déchiqueté,
découpé de tous côtés. Il n'y
reste pas assez de la matière qui
confère tant d'imposante grandeur
à l'œuvre de ceux qui savent la
répartir et la ménager. Le monu-
ment maigrit dans l'atmosphère
qui le découpe, au lieu d'accaparer
l'atmosphère et de s'en grandir
et de s'en accroître. Et pourtant
n'y avait-il pas là un drapeau
dont le sculpteur eût pu tirer un
extraordinaire effet d'ensemble en
en faisant le trait d'union des di-
vers éléments de sa composition?
de Rodin n'est que
l'ordonnancement d'une même
académie d'homme trois fois ré-
pétée, que par la disposition des
figures on saisit simultanément
sous ses trois faces principales.
Le plein air voit toujours le
triomphe de Rodin. Je ne sais
rien de si infiniment exquis que
la valeur de ces plâtres, dans ce
jardin, sur le ciel et sur les ver-
dures. Le jour se mire dans leur
blancheur en bleus profonds et
glissants , et par une antinomie
charmante, ce sont ces figures
éclatantes qui sont les Ombres
elles-mêmes, les ombres impal-
pables et toujours changeantes des
modelés sous le jeu tournant du
soleil.
En continuant notre pro-
menade , nous retrouvons une
œuvre de Bourdelle, uL
Æee?/?ou67t, d'une profonde expression, mais
dont l'architecture est trop noyée dans
des déformations qu'il ne faut pas con-
fondre avec des accentuations. Le même re-
proche, je le ferai à M. Niederhausern-Rodo,

G. CHARL1ER

LES CARRIERS (PLATRE)

admettre cette exagération systématiqrte des
bosses du crâne du poète. Pourquoi grati-
fier Lélian d'une telle infirmité, lorsque le
rendre tel qu'il était eût suffi à marquer
l'œuvre d'un bien spécial caractère ? Gom-

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