DOI issue:
No. 48 (Septembre 1902)
DOI article:Soulier, Gustave: L' exposition de Turin, [2], La contribution italienne
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.34269#0275
SEPTEMBRE 1902
Es chercheurs
sérieux que nous
avons à juger;
et de ceux-là il
en existe. L'Æ-
7727/z'u Æ'.y nous
présente un as-
sez grand nom-
bre de travaux
d'ébenisterie: ci-
tons une porte à
encadrements et
petits panneaux
sculptés, puis
des meubles
divers.
L'architecture
de CM meubles
est en général
très sobre, par-
fois même unpeu
L'ÆMILIA ARS
TABLE
apportent peut-
être une crâne-
rie et un en-
jouement dans
l'horrible qui
leur sont spé-
ciaux. Toutes
ces monstruosi-
tés seront bala-
yéescomme chez
nous, non sans
avoir indisposé
malheureuse-
ment R public
contre des œu-
vres très loua-
bles, par confu-
sion d'étiquette.
Mais ce sont
et celui qui peut exister chez nous , du
moins chez une certaine classe de pro-
ducteurs. D'un côté, on recopie ou l'on
plagie à satiété quelques modèles qui ont
fait la gloire de l'art italien; de l'autre, on
veut aspirer tous les souffles du jour, et le
moulin de 1' « art nouveau » fait tourner son
aile à tous les vents, qu'ils viennent d'An-
gleterre, de Munich ou du faubourg Saint-
Antoine ; et dans ce cas, la nouveauté se
révèle comme de juste par les extravagances
les plus saugre-
nues, oh les fa-
bricants italiens
trop et semble s'inspirer du mobilier anglais ou
de certaines formes rustiques des pays Scan-
dinaves. Mais la latinité, l'esprit orné et
désireux d'un décor se retrouvent dans l'or-
nementation du bois. On connaît notre prin-
cipe à cet égard : le sentiment ornemental
doit se fondre davantage avec la construction
elle-même, être moins un revêtement, un
habillage de l'objet, qu'une conception archi-
tecturale, déterminant l'ordonnance des parties
diverses, les suivant étroitement. Du moins,
L'ÆMILIA ARS
eq3
CABINET
Es chercheurs
sérieux que nous
avons à juger;
et de ceux-là il
en existe. L'Æ-
7727/z'u Æ'.y nous
présente un as-
sez grand nom-
bre de travaux
d'ébenisterie: ci-
tons une porte à
encadrements et
petits panneaux
sculptés, puis
des meubles
divers.
L'architecture
de CM meubles
est en général
très sobre, par-
fois même unpeu
L'ÆMILIA ARS
TABLE
apportent peut-
être une crâne-
rie et un en-
jouement dans
l'horrible qui
leur sont spé-
ciaux. Toutes
ces monstruosi-
tés seront bala-
yéescomme chez
nous, non sans
avoir indisposé
malheureuse-
ment R public
contre des œu-
vres très loua-
bles, par confu-
sion d'étiquette.
Mais ce sont
et celui qui peut exister chez nous , du
moins chez une certaine classe de pro-
ducteurs. D'un côté, on recopie ou l'on
plagie à satiété quelques modèles qui ont
fait la gloire de l'art italien; de l'autre, on
veut aspirer tous les souffles du jour, et le
moulin de 1' « art nouveau » fait tourner son
aile à tous les vents, qu'ils viennent d'An-
gleterre, de Munich ou du faubourg Saint-
Antoine ; et dans ce cas, la nouveauté se
révèle comme de juste par les extravagances
les plus saugre-
nues, oh les fa-
bricants italiens
trop et semble s'inspirer du mobilier anglais ou
de certaines formes rustiques des pays Scan-
dinaves. Mais la latinité, l'esprit orné et
désireux d'un décor se retrouvent dans l'or-
nementation du bois. On connaît notre prin-
cipe à cet égard : le sentiment ornemental
doit se fondre davantage avec la construction
elle-même, être moins un revêtement, un
habillage de l'objet, qu'une conception archi-
tecturale, déterminant l'ordonnance des parties
diverses, les suivant étroitement. Du moins,
L'ÆMILIA ARS
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