L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (5,1.1903)

LA TOILETTE FÉMININE


position rétrospective du costume eu tqoo.
A chaque époque, une forme d'ornement, le
choix des couleurs, l'harmonie d'un détail,
d'un charme naïf ou radine, retenait le
visiteur en un
moment de re-
gret pour la mode
disparue.
Mais devant
l'étalage des mo-
des de i85o, les
plus indulgents
même ne pou-
vaient s'empê-
cher, après le
premier moment
de stupeur ,
d'être pris du
fou rire. Les
manches pago-
des, les petites
gaiettcs cabos-
sées des cha-
peaux , les ca-
briolets timides,
semblables aux
bonnets des char-
bonnières , en
couleurs K bis-
marck)), écossais
trop petit, violet
cru, tout était
hideux , mais
tout encore s'at-
ténuait. charmait
pixsqu'ciicorc eu
cuniparaLun de
!a ci incline. cette
h'Iie totale in-
ventée pour dL-
si mtt 1er ia de- ^
marche de ca-
nard d'on ne sait
quctle infirme,
et dont ies fem-
mes, toutes les
femmes de cette " '
époque, s'afftl- G. DEFEURE
blèrent. Après
l'empire, après la crinoline, les modes dé-
gringolèrent encore. Successivement défi-
lèrent entre autres : la tournure, cette
verrue de falbalas collée à l'envers des
robes ; la jupe fourreau, immobilisant

mouvements de marionnettes. Une actrice
célèbre lance la ruche haute qui engonce le
cou, les cheveux en broussaille jusque sur
les yeux, et toutes les femmes à qui la tour-
nure, la taille longue jusqu'au-dessus des

presque les jambes des femmes, leur don-
nant une démarche de phoque ; le man-
teau guérite, qui ne laissait aucune liberté
aux bras, obligeait les femmes à des petits




U.