L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (5,1.1903)

L'ART DECORATIF




ABEL TRUCHET

ments et à notre physio-
nomie édilitaire.
L'enseigne pour le ta-
pissier Jansen, de MM.
Sauvage et Sarazin, et «les
Milans", de M. Jadelot,
nous offrent deux tvpes
très différents d'un égal
intérêt.
MM. Sauvage et Sara-
zin mm réalisé mm alli-
ance du fer et du x^erre
en vitrail d'une homogé-
néité très heureuse. Ce
sont moins des pièces for-
gées que des tiges tordues;
d'un faisceau de tiges qui
s'écartent et se relient pour
se désenlacer et se termi-
ner çà et là par de petites
feuilles de verre jaune qui
imitent ce qu'on appelle /u
77?07?;zm'e nM trans-
paraît en vitrail poly-
chrome le nom de JmzAezz.
Les tiges noires semblent

FR. SCHEIDECKER

comme dans mus scs essais de ce genre,
s'est butté à la précision un peu lourde de
son réalisme. Ne voulant ni déformer, ni
transposer, ni se contenter d'Pzuh'^zze/', vou-
lant être complet, il a dû enfumer son
automobile qui roule sur des nuages. L'en-
semble est adroit sans être très concluant.
Sa patineuse du Palais de glace, ne rencon-
trant pas les mêmes difficultés, le serait sans
doute davantage.
Maintenant nous entrons dans la fer-
ronnerie, qui trouverait avec l'enseigne une
application admirable comme aux siècles
passés (les répertoires de serrurerie du XVIT
et du XVI1T sont pleins de modèles superbes;,
si la potence pouvait être aujourd'hui d'un
usage logique et quotidien.
La Maison d'art Arnould a réduit le
fer au rôle de cadre retenant le tableau de
ses entrelacs. Ce n'est pas exactement la
potence avec le signe en pendentif, mais le
tableau fixe dressé à angle droit du mur
comme un écriteau, au lieu d'y être appli-
qué. La potence, ainsi réduite, ne visant
pas à s'allonger outre mesure et à être vue
de très loin, est assez conforme à nos règle-

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