L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (5,1.1903)

L'ART DECORATIF



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qu'elies n'influencent en rien la teinte du
fond par leur croisement, le tisseur se ser-
vira de quatre trames, dont
deux feront le fond et les
deux autres seront liées à
l'envers. L'armure dépend
aussi de la manière dont
sont distribués les points
de liage et la longueur du
hl qui flotte inactif. Si l'ar-
mure est formée de deux
fils consécutifs, on obtient
des taffetas, des failles, des
crêpes, du foulard, de la
gaze ; quand elle est faite
de plusieurs fris consécutifs,
ce sont des sergés et toutes
leurs variétés.
On peut diviser le rôle
de la chaîne en deux par-
ties : le K liage » de la chaîne
et de la trame, ou toile de
fond; et le ((fil flottant))
le poil, dont on tire l'effet.
Les velours, les pelu-
ches sont des armures dont
le poil est coupé. Quand
ce poil forme saillie sur

des fers placés au préalable,
on a des peluches bouclées,
des velours frisés ou épin-
glés, et, par le mélange, des
velours ciselés. Il serait long
d'énumérer les espèces ob-
tenues, depuis les antiques
cancanias jusqu'à la louisine
à petites côtes. Les unis ont
profité des énormes progrès
de la teinture. Parmi les
riches façonnés on cite les
brocarts d'or et d'argent,
brochés d'arabesques, de
fleurs ou de feuillage, uti-
lisés en ornements sacer-
dotaux. Pour l'ameublement,
les lampas, les droguets, les
brocatelles, étoffes épaisses
et lourdes.
Dans la soie pure, la
qualité de luxe chiffre peu.
Le goût public se porte vers
les légèretés, les taffetas,
crêpes, mousselines, barè-
ges, grenadines.
La fabrique lyonnaise n'est pas entière-
ment possédée de l'esprit de piétinement.

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