LA SCULPTURE AUX SALONS
figurines de M. Agathon Léonard, de la
Société Nationale; la place me fait malheu-
reusement défaut. Les unes et les autres
sont ingénieuses et hues. MM. Laporte-
Blairsy, Ferrary, Lerolle s'occupent égale-
ment de sculpture polychrome. Un genre,
dont MM. Vallgren et Théodore Rivière
furent aussi les créateurs, tente à présent de
nombreux artistes; c'est le portrait-statuette,
exprimant l'individu tout entier par la pose
et l'allure autant que par la physionomie,
par la coupe du veston, le pli du gilet, le
ventre orgueilleux ou débonnaire. Le Frc-
7777e? de M. Greber, les silhouettes mascu-
/e Aoèfe e? M é>7/*é77e de M. Hannaux, FATo
e? FémzA'e de M. Laurent, M Vo7/7*ce de
M"3 Demagnez, /g Am/7ze e? M de
M. Cros, /<3 Fzzezzz* de Félix Charpentier,
Dqp/77zA e? C/z/oé de M. Jacquet, la PzeM
de M. Perrin, A S07777776?'/
de M"" Diéterle, soit une
grâce spirituelle et riante,
comme le monument Colar-
deau de Verlet, soit une tru-
culence savoureuse, comme
la UA7077 jMze7777e de M.
Lévêque, soit une coquette-
rie gentille et froufroutante,
comme les Cozz/zFezzeex de
M. Violet, soit une com-
préhension ardente de la
forme, comme cette sta-
tuette de M. Boverie, si
robuste et si sensible, qui
nous montre parmi des pam-
pres une femme cambrant
son torse enivré. Les Detzjc
Dozz/ezzz'x de M. Théodore
Rivière réservent aux visi-
teurs des Artistes Français
la même surprise qu'aux vi-
siteurs de la Société Natio-
nale le monument funéraire
de M. Vallgren. Les deux
maîtres de IMz'X 77777707* se
sont révélés en même temps
capables de grandes et belles
images. Sobrement, harmo-
nieusement drapées, les fem-
mes sculptées par M. Théo-
dore Rivière accolent leurs
silhouettes, confrontent leurs
désespoirs; la plus jeune,
abandonnée dans sa peine,
moite de larmes, pleine de
triste langueur; ta vieiile
raidie, les yeux secs, M
physionomie farouche. On THÉODORE mviÈRE
trouvera peut-être ce masque
taillé d'un trop rude ciseau; mais on aimera
la grâce amollie de l'autre visage et le geste
de telle main qui tombe suivant le dot des
longs cheveux et des longs voiles. M. Théo-
dore Rivière expose de plus quelques-unes
de ces statuettes qui établirent sa réputation,
où des matières différentes se trouvent asso-
ciées avec un goût certain. J'aurais souhaité
en parler un peu, en les rapprochant des
39
figurines de M. Agathon Léonard, de la
Société Nationale; la place me fait malheu-
reusement défaut. Les unes et les autres
sont ingénieuses et hues. MM. Laporte-
Blairsy, Ferrary, Lerolle s'occupent égale-
ment de sculpture polychrome. Un genre,
dont MM. Vallgren et Théodore Rivière
furent aussi les créateurs, tente à présent de
nombreux artistes; c'est le portrait-statuette,
exprimant l'individu tout entier par la pose
et l'allure autant que par la physionomie,
par la coupe du veston, le pli du gilet, le
ventre orgueilleux ou débonnaire. Le Frc-
7777e? de M. Greber, les silhouettes mascu-
/e Aoèfe e? M é>7/*é77e de M. Hannaux, FATo
e? FémzA'e de M. Laurent, M Vo7/7*ce de
M"3 Demagnez, /g Am/7ze e? M de
M. Cros, /<3 Fzzezzz* de Félix Charpentier,
Dqp/77zA e? C/z/oé de M. Jacquet, la PzeM
de M. Perrin, A S07777776?'/
de M"" Diéterle, soit une
grâce spirituelle et riante,
comme le monument Colar-
deau de Verlet, soit une tru-
culence savoureuse, comme
la UA7077 jMze7777e de M.
Lévêque, soit une coquette-
rie gentille et froufroutante,
comme les Cozz/zFezzeex de
M. Violet, soit une com-
préhension ardente de la
forme, comme cette sta-
tuette de M. Boverie, si
robuste et si sensible, qui
nous montre parmi des pam-
pres une femme cambrant
son torse enivré. Les Detzjc
Dozz/ezzz'x de M. Théodore
Rivière réservent aux visi-
teurs des Artistes Français
la même surprise qu'aux vi-
siteurs de la Société Natio-
nale le monument funéraire
de M. Vallgren. Les deux
maîtres de IMz'X 77777707* se
sont révélés en même temps
capables de grandes et belles
images. Sobrement, harmo-
nieusement drapées, les fem-
mes sculptées par M. Théo-
dore Rivière accolent leurs
silhouettes, confrontent leurs
désespoirs; la plus jeune,
abandonnée dans sa peine,
moite de larmes, pleine de
triste langueur; ta vieiile
raidie, les yeux secs, M
physionomie farouche. On THÉODORE mviÈRE
trouvera peut-être ce masque
taillé d'un trop rude ciseau; mais on aimera
la grâce amollie de l'autre visage et le geste
de telle main qui tombe suivant le dot des
longs cheveux et des longs voiles. M. Théo-
dore Rivière expose de plus quelques-unes
de ces statuettes qui établirent sa réputation,
où des matières différentes se trouvent asso-
ciées avec un goût certain. J'aurais souhaité
en parler un peu, en les rapprochant des
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