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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 8,2.1906

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Mauclair, Camille: La peinture aux Salons, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.36451#0012

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L'ART DÉCORATIF


vue technique, se révèlent deux ou trois qui a ici une marine en grisaille en rehauts
oeuvres dignes d'un examen prolongé, un noirs d'un mystère tout whistlérien ; et,
portrait d'homme de M. Déchenaud réunit enfin, celui de M. Thadée Styka, qui n'a
une fois de plus les qualités de puissance pas dix-sept ans parait-il, et dont le portrait
un peu lourde de cet excellent ouvrier doué de Henner est absolument surprenant de
style et de vie. L'excellent
Désiré Lucas est toujours
le coloriste moelleux m
ému que nous aimions pour
sa perfection amoureuse et
discrète. On retrouve ici
un tableau de M. Déziré
dont le Salon d'Automne
avait révélé le charme lai-
teux et suave. On y re-
trouve aussi M. Spenlove-
Spenlove, qui est dramati-
quement sobre; M.Warren-
Heaton, qui s'apparente aux
harmonies de M. Morrice
avec une distinction déli-
cieuse; un Cq/e de M.
Richard Miller, d'une cou-
leur très délicate, et une
toile de Mi'e Marcotte, le
Lz'eMJC, qui, à l'exposition
des femmes peintres, était
le seul tableau à retenir,
une chose vraiment atta-
chante. M. Lionel Walden
reste égal à lui-même. M.
Dabadie peint de beaux
paysages bretons, ainsi que
M. Maurice Chabas, malgré
un luxe inutile d'empâte-
ments trop également ré-
partis. Je n'aime guère les
idées et le dessin de M.
Matignon, mais c'est un
coloriste, et M. Dagnac-
Rivière en est un aussi, et des plus rares,
comme le prouve encore cette fois une pe-
tite toile arabe d'une somptueuse clarté.
M. Paul Chabas, avec ses petites filles se
baignant au clair de lune, apporte peut-être
à ce Salon sa plus jolie oeuvre. C'est une
fantaisie soutenue par une technique très
sûre. Par contre, il semble que M. Du Gar-
dier ait eu moins de bonheur dans son
travail de cette année. Sa grande toile de
canotiers offre, comme toujours, les preuves
d'un incontestable talent, de jolis blancs,
des gris fins, un agencement décoratif. Mais
les figures sont sans vie, les valeurs de l'eau

V. BARBEY

(Artistes Français)

d'une certaine faculté de physionomiste.
Deux portraits de manière anglaise, signés
G. Aid, sont ingénieux et avoisinent Lavery.
Il en est d'autre part un qui touche à la
maîtrise : c'est celui qui porte le n° 1696,
dans la salle I, et dont il ne m'a pas été
donné de découvrir le signataire au cata-
logue. C'est une fort belle chose que cette
large efHgie féminine reléguée dans un re-
coin. Quelques noms m'étaient inconnus :
celui de M. Bruce, dont une nature morte
est exquise; celui de M. Raphaël, qui
groupe avec force de solides figures de pay-
sans endimanchés; celui de M. James Kay,

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