L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (8,2.1906)

L'ART DÉCORATIF

premiers, rajeuni les formes du vitrail reli-
gieux et sa Eœ xabMfe Cécz'/e, oeuvre
moderne exécutée pour la chapelle de Sainte-
Adresse au Havre, replaçait d'emblée le
vitrail au premier rang (hg. t et 2).
Des compositions telles que ses Aé/e-
rm.y AAVmnuz'A et son xzzzzz Cm de-

meurent comme des types d'appropriation
de l'Art moderne au sentiment religieux.
Comment oublier l'une des plus admirables
œuvres du maître, le AAmz<2g*e, exécuté pour
un Mécène américain dans batelier du peintre
verrier Oudinot, et dont tous les artistes
ont pu apprécier le carton au Musée du
Luxembourg (hg. 3).
Récemment encore M. Merson dessinait
d'exquises figures pour un vitrail de la cha-
pelle du château des Pins, sainte Marthe et
saint Maurice (hg. 4).
M. J. P. Laurens s'exerçait aussi dans
l'art du vitrail et donnait de remarquables
cartons pour la chapelle du château de
Chaumont, tandis que M. Ehrmann compo-

sait des vitraux importants pour la cathé-
drale d'Autun.
Ces vitraux ont hguré dans l'exposition
organisée en 1884 et qui fut suivie par la
publication des vitraux de l'église de Mont-
morency. M. Ehrmann fut charge de com-
pléter les vitraux historiques de cette église

par une série de six verrières qu'exécutèrent
MM. G. Leprevost, Loubens, Ader et Delon
(hg. 5 et 6). Dans cette œuvre importante
il avait été nécessaire, pour maintenir l'unité
de la décoration de l'Église, d'accorder les
vitraux neufs, pour l'échelle des figures et
pour l'harmonie des tons, avec les vitraux
du XVI' siècle.
La voie était désormais ouverte et les
peintres avaient compris que le vitrail
pouvait leur fournir l'occasion de créer des
œuvres resplendissantes de lumière et d'une
durée presque illimitée, en dépit de la fra-
gilité apparente de la matière.
Au concours ouvert pour les vitraux de
la cathédrale d'Orléans, à la suite duquel


Carton Je H. MARCEL MAGNE Z,'Ap0C<2/ppAe de 5? h/zg". -Z<A

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