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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 2.1884

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Nr. 67 (10 Mai 1884)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19486#0065

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6o

L'ART ORNEMENTAL.

d'apparence fruste, mais relevées par l'adjonction de jolis décors émaillés
en relief, tels que bouquets de fleurs, oiseaux, papillons, etc.

Aujourd'hui la fabrication de la porcelaine a pris au Japon une exten-
sion considérable, et chaque province semble avoir conservé un genre qui
lui est propre. Hizen produit les vases et les grands plats à décoration
polychrome; Owari les porcelaines blanches à décor bleu qu'elle livre à un
bon marché inouï; Banko nous expédie ses petites théières de grès et Sat-
zuma ses produits variés à l'infini; mais toute cette fabrication industrielle
et commerciale n'a plus, il faut bien le dire, qu'une très mince valeur artis-
tique et perd chaque jour davantage le caractère spécial d'originalité et de
fini qui a valu à juste titre et vaut encore aux vieilles pièces un succès
mérité.

Pilastres en bois sculpté. — Porte-flambeau en bronze.

Ces pilastres appartiennent au palais del Magnifico, à Sienne, où les
trésors de l'art furent prodigués par Pandolfo Petrucci. Les travaux de
cette superbe demeure furent entrepris vers i5o5, d'après les dessins de
Giacomo Cozzarelli, architecte et sculpteur de Sienne, auteur des fameux
porte-flambeaux en bronze dont nous reproduisons l'un. L'œuvre fut
achevée en i5o8. En tête des merveilles qui ornaient ce palais il faut placer

une table, qui réunissait des peintures de Pinturicchio, de Signorelli et de
Genga, environnées de sculptures sur bois dont nos deux pilastres, dus à
Antonio Barili, qui exécuta les portes et les plafonds des Stanzes du Vatican,
donnent une magistrale idée.

PETITE CHRONIQUE

—■ Sur la demande d'un certain nombre de concurrents, et pour élargir
les conditions du programme, la commission du monument Gambetta a
décidé de modifier en ces termes l'article 3 du programme :

« Les concurrents devront remettre, du 25 mai au r;r juin 1884, à
l'Ecole des Beaux-Arts, leurs projets. Les maquettes pourront être exécu-
tées à l'échelle choisie par l'artiste, jusqu'au dixième.

« Les dessins d'architecture seront admis sans être accompagnés de
maquettes. »

Frise tirée des « Tapisseries du Roi »,
où sont représentés les quatre Eléments et les quatre Saisons. MDCCXX.

La commission rappelle aux artistes que des exemplaires du programme
sont tenus à leur disposition au siège du comité, 28, avenue de l'Opéra.

— Un concours vient d'être ouvert entre tous les architectes français
pour la construction d'un palais des Beaux-Arts, à Lille, square de la
République.

Les artistes qui désirent participer à ce concours peuvent s'adresser au
maire de Lille pour avoir le programme.

— On sait que Clésinger a laissé quatre statues équestres destinées à
être placées au Champ de Mars, en face de l'Ecole militaire.

Ces quatre statues, qui représentent les généraux Marceau, Hoche,
Kléber et Carnot, seront mises en place à l'occasion de la fête du 14 juillet
prochain.

—• Par lettre autographe en date du 16 mars, adressée à l'archevêque
Ganglbauer, l'empereur d'Autriche donne son approbation à l'idée d'élever
dans la cathédrale de Saint-Etienne un monument commémoratif de la
défense de Vienne en 1683, et annonce qu'une somme de 6,000 florins sera
prélevée à cet effet sur sa cassette particulière.

— La cathédrale de Milan possède non seulement des meubles très
précieux, mais encore des objets d'art d'une grande valeur historique, qui
sont provisoirement conservés dans une maison appartenant à la fabrique.

On se préoccupe en ce moment de rendre toutes ces richesses acces-
sibles au public et de les installer dans un édifice convenablement aménage
ad hoc. Ce sera un Musée qui ajoutera encore à la gloire de la cité mila-
naise.

Parmi les œuvres qui figureront dans cette collection, citons un modèle
du Dôme en bois sculpté de l'an i5oo, sept tapisseries dessinées par
Raphaël, un grand nombre de dessins, etc.

— Le 18 avril, entre la station de la Malga et la colline qui porte ce
nom, M. Salomon Reinach a exhumé le piédestal d'une statue sur lequel se
lit une dédicace, de l'an 285, à l'empereur Dioclétien, qualifié de Britan-
nicus Maximus, Sarmaticus Maximus, Persicus Maximus, Germanicus
Maximus. Ces titres, qui rappellent des campagnes victorieuses, sont des
indications historiques. Combinées avec cette circonstance du second
consulat et de la seconde puissance tribunitienne de l'empereur, elles ont
permis à M. Ern. Desjardins de déterminer avec précision l'année de cette
dédicace. Le personnage qui l'a faite est C. Valerius Gallianus Honora-
tianus, curateur (administrateur) de Carthage. On connaissait déjà deux
personnages ayant exercé ces fonctions dans cette ville.

M. Ch. Tissot a reçu de M. S. Reinach une dépêche annonçant la
découverte de cent soixante stèles inscrites dans les fouilles de Carthage.
Sur cent cinquante de ces monuments, ex voto offerts par de pieux adora-
teurs à la grande déesse Tanit, sont figurés des symboles.

G. Dargenty.

Paris. — Imprimerie de l'Art, j. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire

Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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