DOI Heft:
Nr. 150 (12 Décembre 1885)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19487#0186
DIX CENTIMES LE N TJ M E E. O
PARIS : ?.q, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lkbègue et O.
TURIN : Mattirolo Luigi, io, Via Po. Directeur et Rédacteur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et De'p.: Un an, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 (r. — Sii mois, 4 fr.
EXPLICATION DES PLANCHES
Devant d'autel.
Il est orné de broderies d'argent en haut-relief sur fond d'or. C'est un
travail italien des premières années du xvnc siècle.
Saint Georges.
Cette esquisse est de Rubens. Elle est exécutée sur cuivre.
Grande Salle des Thermes d'Antonin Caraoalla, à Eome.
Il n'est pas douteux, dit M. Viollet-le-Duc, que les grands monuments
voûtés de l'Asie eurent sur l'architecture . omaine une grande influence, et
Devant d'autel.
Broderies d'argent en haut-relief sur fond d'or. (Travail italien du xvne siècle.)
que les architectes grecs, sous l'autorité de Rome, aient utilisé les éléments
de composition qu'ils leur offraient en revêtissant ces compositions d'une
sorte de parure grecque.
Les-Grecs avaient inventé ce qu'on appelle les ordres, c'est-à-dire trois
variétés du système si simple de la colonne portant l'entablement. Toute
la structure grecque repose sur ce principe et ne s'en écarte pas tant
qu'elle n'est pas soumise au régime romain. Ces trois ordres, qu'on désigne
sous le nom de dorique, ionique, corinthien, possédaient chacun un mode
harmonique particulier que les artistes ne suivaient point comme un canon
invariable, mais cherchaient à perfectionner sans cesse suivant ce mode
propre.
Pour l'Hellène, tout point d'appui vertical devait porter une charge
horizontale, une plate-bande. Lorsque les artistes grecs furent appelés à
élever des monuments pour Rome et qu'il fallut concilier ce principe du
point d'appui vertical et de la plate-bande avec la voûte qui exige des culées,
ils juxtaposèrent les deux systèmes; c'est-à-dire que, devant l'arc étrusque
appareillé, ils firent passer un de leurs ordres, en laissant voir dans les
entre-colonnements la structure étrusque; c'était une décoration grecque
avec son système de colonnes et de plates-bandes plaquée sur une con-
struction absolument différente et qui n'avait nul besoin de cet appoint.
Ce mélange irrationnel et assez mal combiné eut cependant assez de succès
pour que nous le voyions appliqué dans l'architecture romaine, depuis la
fin de la République jusque sous les Antonins. Il fut assez goûté pour que
l'on composât ainsi des édifices à plusieurs étages, montrant extérieurement
PARIS : ?.q, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lkbègue et O.
TURIN : Mattirolo Luigi, io, Via Po. Directeur et Rédacteur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et De'p.: Un an, 5 fr. — Six mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 (r. — Sii mois, 4 fr.
EXPLICATION DES PLANCHES
Devant d'autel.
Il est orné de broderies d'argent en haut-relief sur fond d'or. C'est un
travail italien des premières années du xvnc siècle.
Saint Georges.
Cette esquisse est de Rubens. Elle est exécutée sur cuivre.
Grande Salle des Thermes d'Antonin Caraoalla, à Eome.
Il n'est pas douteux, dit M. Viollet-le-Duc, que les grands monuments
voûtés de l'Asie eurent sur l'architecture . omaine une grande influence, et
Devant d'autel.
Broderies d'argent en haut-relief sur fond d'or. (Travail italien du xvne siècle.)
que les architectes grecs, sous l'autorité de Rome, aient utilisé les éléments
de composition qu'ils leur offraient en revêtissant ces compositions d'une
sorte de parure grecque.
Les-Grecs avaient inventé ce qu'on appelle les ordres, c'est-à-dire trois
variétés du système si simple de la colonne portant l'entablement. Toute
la structure grecque repose sur ce principe et ne s'en écarte pas tant
qu'elle n'est pas soumise au régime romain. Ces trois ordres, qu'on désigne
sous le nom de dorique, ionique, corinthien, possédaient chacun un mode
harmonique particulier que les artistes ne suivaient point comme un canon
invariable, mais cherchaient à perfectionner sans cesse suivant ce mode
propre.
Pour l'Hellène, tout point d'appui vertical devait porter une charge
horizontale, une plate-bande. Lorsque les artistes grecs furent appelés à
élever des monuments pour Rome et qu'il fallut concilier ce principe du
point d'appui vertical et de la plate-bande avec la voûte qui exige des culées,
ils juxtaposèrent les deux systèmes; c'est-à-dire que, devant l'arc étrusque
appareillé, ils firent passer un de leurs ordres, en laissant voir dans les
entre-colonnements la structure étrusque; c'était une décoration grecque
avec son système de colonnes et de plates-bandes plaquée sur une con-
struction absolument différente et qui n'avait nul besoin de cet appoint.
Ce mélange irrationnel et assez mal combiné eut cependant assez de succès
pour que nous le voyions appliqué dans l'architecture romaine, depuis la
fin de la République jusque sous les Antonins. Il fut assez goûté pour que
l'on composât ainsi des édifices à plusieurs étages, montrant extérieurement