DIX"[CENTIMES LE NUMÉRO
PARIS : 20, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et C'°.
TURIN : Mattirolo Luigi, io,Via Po. Directeur et RédJttenr en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et Dép. : Un m, 5 fr. — Sii mois, 2 (r. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Cnion postale : Un m, 8 (r. — Sii mois, 4 (r.
EXPLICATION DES PLANCHES
Bouteille à deux versants, en porcelaine des Médicis.
le seigneur de Ballassat pour faire ledit logis, lequel, quand il sut la fuite
dudit Pierre de Médicis, se prit à piller tout se qui se trouva en ladite
maison, disant que leur banque à Lyon luy devait grand somme d'argent ; et
entre autres choses, il prit une licorne entière qui valait six ou sept mille
ducats et deux grandes pièces d'une autre, et plusieurs autres biens. D'autres
firent comme luy. En une autre maison de la ville avait retiré tout ce qu'il
avait vaillant. Le peuple pilla tout. La Seigneurie eut partie des plus riches
Nous avons donné, dans les numéros 113, 116 et 118 de [l'Art orne-
mental, des détails assez complets sur les porcelaines des Médicis pour que
nous n'ayons pas à y revenir. La bagues, et vingt mille ducats comp-
bouteille que nous reproduisons tants, qu'il avait à son banc, en la
appartient au Musée céramique de '^ÈiÈÈÈli /^WÈÈh ville, et plusieurs beaux ports d'a-
Sèvres. ,', iM'W^Ê gathe, et tant de beaux camayeux
bien taillés que merveille qu'autre-
Frontispice de 1' « Anthologia |s^s^^S> fÈÊÊ$^ < fois )'avais vus> et bien trois mille
Grœoorum eplgrammatum ». &^ wfliUI médailles d'or et d'argent, bien la
pesanteur de quarante livres : et
Fils de Laurent, élève de Poli- M'éFS IP^ÉPPiUll^ crois qu'il n'y avait point autant de
tien, enfant gâté de tout ce que Flo- /Jw ' /' '''^-^'^E^» belles médailles en Italie. Ce qu'il
rence comptait d'hommes éminents jéjaËT mÈÈËiMm ' ^S!lfll\ perdit ce jour en la cité valait
dans les sciences, les lettres, les Jï??^^ ^^^^^^^ks^^'^^^^ff^^WK cent mille escus et plus. »
arts, la politique, Pierre de Médicis /tf&^ifr "^^Ê^^^^ W 'JaMM^ Un seul jour suffit pour anéantir
le jeune (1471 -15o3) n'avait eu que ABa^i' ^ ^fafafci**" 'mS ■Br >' l'admirable musée des Médicis fondé
la peine de naître pour prendre rang JÊffî''S tW^/-^ ^W^Ê^r 'fl \ Par Cosme avec le concours de
parmi les Mécènes les plus illustres ». m^^§^% (fy/l•V-^SfflmT^^pHj^ Donatello, développé par Pierre,
Ainsi s'exprime M. MUntz en son 'w^S^^^^'V^^S '• ^f^^^^T^l'i^^^^^^wl^ porté par Laurent au plus haut degré
livre des Précurseurs de la Renais- jfffiffî^ ^ //*ûtfàjkS> '•' ' \^^J^^^k de splendeur. Néanmoins telle était
sance ; et il ajoute: « C'était un Mk'gMZ? ^©N. W ' s ' %^Vyliiiif|N la ricllesse des collections réunies
esprit cultivé ; il possédait à fond le VwÊ^ -(., \jf ^ii-i^sf- "^Êm^^ Par ces 1uatre générations d'ama-
latin et le grec et s'essaya, comme W^J^^ny^ l ^ * fRj|jt I J^^^W^ra^^^^^^ft teurs que, malgré tant de désastres,
son père, dans des compositions fwte^^^lî^iv^ V W^^Ws^Ê^Êê^Êlwm les trésors restés entre les mains de
poétiques dont un sonnet nous a l'^^^^J®^^^--^^^ jM^S^ Jf^H^^Ê^^^^^^^^^ Plevvc auraient encore pu faire l'or-
Quand Charles VIII arriva sur Princier- Aux joyaux qu'il emporta,
les frontières de la Toscane, il Vp|fwP^ à ceux que recueillirent pour lui
somma Pierre de Médicis de lui ^'^^ S£S fidilcs' vinrent s'ajouter, selon
livrer passage et de se déclarer t0Ute vraisemblancei les collections
franchement pour lui. Le fils de déposées à Carreggi, à Poggio, à
Laurent perdit la tête. Présomp- f^^^^^^^^^^^^^^Ê^^^^^^^^^^ Caiano, à Rome, peut-être même à
sans force,sans courage, sans dignité ^^^^Ê^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ cédemment, possédait un beau pa-
cn présence d'un adversaire résolu. ^W^^^^^'^^^'I^O^/' y C%"^^^Ê^ lais' Un document du plus haut
Sans consulter ses concitoyens, il ^^^m^jj^W^Ê^)^' 'w':à~*'-jÉ^ÈÈsÊ? intérêt nous fournit la liste des
livre les principales forteresses de camées engagés par Pierre, en 1496,
l'État. La ville se soulève et le soir ^^^ÊÊ^^^^^^^^^^^^^ à un banquier dont la richesse devait
même, 9 novembre 1494, le coupable ^^^^^^^^^^sï*^ y éclipser celle des Médicis, et auquel
est forcé de prendre la fuite. Il ne la postérité a, comme à Laurent,
. . . ... , Bouteille a deux versants, porcelaine des Médicis. ,. , . , .c
devait pas revoir sa ville natale. Ses décerne le surnom de Magnifique,
frères, ses parents n'échappent que (Musée c ramique de vres.) Agostino Chigi. Leur chiffre total
difficilement à la fureur populaire. s'élève à 166. Le document qui a
L'entrée des Français provoqua de nouveaux désordres.
« Le roi, dit Commines, entra le lendemain 17 novembre en la cité
de Florence, et lui avait ledit Pierre fait habiller sa maison. Et jà était
fourni la liste de ces camées contient également la liste des tapisseries
destinées à compléter le nantissement du prêteur. Ce sont environ
quatre-vingts pièces, la plupart désignées comme étant de qualité fine:
PARIS : 20, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et C'°.
TURIN : Mattirolo Luigi, io,Via Po. Directeur et RédJttenr en chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et Dép. : Un m, 5 fr. — Sii mois, 2 (r. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Cnion postale : Un m, 8 (r. — Sii mois, 4 (r.
EXPLICATION DES PLANCHES
Bouteille à deux versants, en porcelaine des Médicis.
le seigneur de Ballassat pour faire ledit logis, lequel, quand il sut la fuite
dudit Pierre de Médicis, se prit à piller tout se qui se trouva en ladite
maison, disant que leur banque à Lyon luy devait grand somme d'argent ; et
entre autres choses, il prit une licorne entière qui valait six ou sept mille
ducats et deux grandes pièces d'une autre, et plusieurs autres biens. D'autres
firent comme luy. En une autre maison de la ville avait retiré tout ce qu'il
avait vaillant. Le peuple pilla tout. La Seigneurie eut partie des plus riches
Nous avons donné, dans les numéros 113, 116 et 118 de [l'Art orne-
mental, des détails assez complets sur les porcelaines des Médicis pour que
nous n'ayons pas à y revenir. La bagues, et vingt mille ducats comp-
bouteille que nous reproduisons tants, qu'il avait à son banc, en la
appartient au Musée céramique de '^ÈiÈÈÈli /^WÈÈh ville, et plusieurs beaux ports d'a-
Sèvres. ,', iM'W^Ê gathe, et tant de beaux camayeux
bien taillés que merveille qu'autre-
Frontispice de 1' « Anthologia |s^s^^S> fÈÊÊ$^ < fois )'avais vus> et bien trois mille
Grœoorum eplgrammatum ». &^ wfliUI médailles d'or et d'argent, bien la
pesanteur de quarante livres : et
Fils de Laurent, élève de Poli- M'éFS IP^ÉPPiUll^ crois qu'il n'y avait point autant de
tien, enfant gâté de tout ce que Flo- /Jw ' /' '''^-^'^E^» belles médailles en Italie. Ce qu'il
rence comptait d'hommes éminents jéjaËT mÈÈËiMm ' ^S!lfll\ perdit ce jour en la cité valait
dans les sciences, les lettres, les Jï??^^ ^^^^^^^ks^^'^^^^ff^^WK cent mille escus et plus. »
arts, la politique, Pierre de Médicis /tf&^ifr "^^Ê^^^^ W 'JaMM^ Un seul jour suffit pour anéantir
le jeune (1471 -15o3) n'avait eu que ABa^i' ^ ^fafafci**" 'mS ■Br >' l'admirable musée des Médicis fondé
la peine de naître pour prendre rang JÊffî''S tW^/-^ ^W^Ê^r 'fl \ Par Cosme avec le concours de
parmi les Mécènes les plus illustres ». m^^§^% (fy/l•V-^SfflmT^^pHj^ Donatello, développé par Pierre,
Ainsi s'exprime M. MUntz en son 'w^S^^^^'V^^S '• ^f^^^^T^l'i^^^^^^wl^ porté par Laurent au plus haut degré
livre des Précurseurs de la Renais- jfffiffî^ ^ //*ûtfàjkS> '•' ' \^^J^^^k de splendeur. Néanmoins telle était
sance ; et il ajoute: « C'était un Mk'gMZ? ^©N. W ' s ' %^Vyliiiif|N la ricllesse des collections réunies
esprit cultivé ; il possédait à fond le VwÊ^ -(., \jf ^ii-i^sf- "^Êm^^ Par ces 1uatre générations d'ama-
latin et le grec et s'essaya, comme W^J^^ny^ l ^ * fRj|jt I J^^^W^ra^^^^^^ft teurs que, malgré tant de désastres,
son père, dans des compositions fwte^^^lî^iv^ V W^^Ws^Ê^Êê^Êlwm les trésors restés entre les mains de
poétiques dont un sonnet nous a l'^^^^J®^^^--^^^ jM^S^ Jf^H^^Ê^^^^^^^^^ Plevvc auraient encore pu faire l'or-
Quand Charles VIII arriva sur Princier- Aux joyaux qu'il emporta,
les frontières de la Toscane, il Vp|fwP^ à ceux que recueillirent pour lui
somma Pierre de Médicis de lui ^'^^ S£S fidilcs' vinrent s'ajouter, selon
livrer passage et de se déclarer t0Ute vraisemblancei les collections
franchement pour lui. Le fils de déposées à Carreggi, à Poggio, à
Laurent perdit la tête. Présomp- f^^^^^^^^^^^^^^Ê^^^^^^^^^^ Caiano, à Rome, peut-être même à
sans force,sans courage, sans dignité ^^^^Ê^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ cédemment, possédait un beau pa-
cn présence d'un adversaire résolu. ^W^^^^^'^^^'I^O^/' y C%"^^^Ê^ lais' Un document du plus haut
Sans consulter ses concitoyens, il ^^^m^jj^W^Ê^)^' 'w':à~*'-jÉ^ÈÈsÊ? intérêt nous fournit la liste des
livre les principales forteresses de camées engagés par Pierre, en 1496,
l'État. La ville se soulève et le soir ^^^ÊÊ^^^^^^^^^^^^^ à un banquier dont la richesse devait
même, 9 novembre 1494, le coupable ^^^^^^^^^^sï*^ y éclipser celle des Médicis, et auquel
est forcé de prendre la fuite. Il ne la postérité a, comme à Laurent,
. . . ... , Bouteille a deux versants, porcelaine des Médicis. ,. , . , .c
devait pas revoir sa ville natale. Ses décerne le surnom de Magnifique,
frères, ses parents n'échappent que (Musée c ramique de vres.) Agostino Chigi. Leur chiffre total
difficilement à la fureur populaire. s'élève à 166. Le document qui a
L'entrée des Français provoqua de nouveaux désordres.
« Le roi, dit Commines, entra le lendemain 17 novembre en la cité
de Florence, et lui avait ledit Pierre fait habiller sa maison. Et jà était
fourni la liste de ces camées contient également la liste des tapisseries
destinées à compléter le nantissement du prêteur. Ce sont environ
quatre-vingts pièces, la plupart désignées comme étant de qualité fine: