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https://doi.org/10.11588/diglit.21682#0009
A vertissement
EN des gens s'en vont disant : « A quoi bon nous tourmenter à créer de nouvelles formes d'art?
» Tout ce qui était à faire sous ce rapport n'a-t-il pas été trouvé? Nos collections publiques et privées,
» les publications spéciales telles que V Art -pour Tous n'en forment-elles pas aujourd'hui le Réper-
» toire authentique? Il ne nous reste qu'à utiliser largement ces matériaux tout faits, pour les appli-
» quer, suivant notre goût et notre fantaisie, à nos besoins actuels. —A chaque époque sa tâche.
)> Si nous sommes impuissants à produire du nouveau, du moins nos prédécesseurs ont-ils pensé
» pour nous, et il nous semble naturel de puiser commodément et à pleines mains clans ce fonds
» commun, que nous considérons comme notre patrimoine. »
Les résultats produits par ce beau raisonnement sont aujourd'hui manifestes. On peut constater à la fois la plus étrange
confusion de styles qu'il ait jamais été donné devoir, un état d'incohérence absolue dans la production contemporaine, et, de
plus, l'insuffisance avérée de l'Enseignement officiel pour parer à cet état de choses regrettable.
Nous nous sommes borné, dans ce Volume de 26e Année, à rappeler au moins certains principes dont on s'est, nous
semble-t-il, singulièrement départi dans certaines productions d'Art de ces dernières années; il nous a paru essentiel de remettre
ces principes en mémoire, au moment où nos industriels et nos artistes se préparent à la grande lutte internationale dont
l'annonce de la prochaine Exposition universelle a donné le signal.
Outre les quelques Tableaux comparés des Formes, disséminés au cours de la publication, et qui ont leur utilité, nous
avons présenté (à la pl. 2716) un exemple, puisé aux créations industrielles, si vivaces, de l'Extrême Orient, de la décoration des
surfaces, réglée par un canevas de lignes géométriques, et qui montre le parti considérable que l'on peut tirer de ces disposi-
tions correctes, au point de vue de la création de dispositions nouvelles, en variant à volonté les proportions, les directions et
les intervalles de ce canevas. Nous avons été amené, parallèlement, à examiner (pl. 2654) les modifications progressives d'une
surface délimitée par un contour rectangulaire : nous en avons déduit une certaine quantité de contours divers dont nous avons
trouvé une application directe, pratique, à des formes nouvelles d'Entrées de serrure (pl. 2G9I}). — Ceci pour les formes à
éléments rectilignes.
Quant aux Courbes usuelles, on en trouvera, à la pl. 2G70, un Tableau qui n'avait pas encore été dressé, et qui montre de
la façon la plus claire comment elles dérivent l'une de l'autre. Ce Tableau se termine par une nouvelle série d'applications à
Ai
EN des gens s'en vont disant : « A quoi bon nous tourmenter à créer de nouvelles formes d'art?
» Tout ce qui était à faire sous ce rapport n'a-t-il pas été trouvé? Nos collections publiques et privées,
» les publications spéciales telles que V Art -pour Tous n'en forment-elles pas aujourd'hui le Réper-
» toire authentique? Il ne nous reste qu'à utiliser largement ces matériaux tout faits, pour les appli-
» quer, suivant notre goût et notre fantaisie, à nos besoins actuels. —A chaque époque sa tâche.
)> Si nous sommes impuissants à produire du nouveau, du moins nos prédécesseurs ont-ils pensé
» pour nous, et il nous semble naturel de puiser commodément et à pleines mains clans ce fonds
» commun, que nous considérons comme notre patrimoine. »
Les résultats produits par ce beau raisonnement sont aujourd'hui manifestes. On peut constater à la fois la plus étrange
confusion de styles qu'il ait jamais été donné devoir, un état d'incohérence absolue dans la production contemporaine, et, de
plus, l'insuffisance avérée de l'Enseignement officiel pour parer à cet état de choses regrettable.
Nous nous sommes borné, dans ce Volume de 26e Année, à rappeler au moins certains principes dont on s'est, nous
semble-t-il, singulièrement départi dans certaines productions d'Art de ces dernières années; il nous a paru essentiel de remettre
ces principes en mémoire, au moment où nos industriels et nos artistes se préparent à la grande lutte internationale dont
l'annonce de la prochaine Exposition universelle a donné le signal.
Outre les quelques Tableaux comparés des Formes, disséminés au cours de la publication, et qui ont leur utilité, nous
avons présenté (à la pl. 2716) un exemple, puisé aux créations industrielles, si vivaces, de l'Extrême Orient, de la décoration des
surfaces, réglée par un canevas de lignes géométriques, et qui montre le parti considérable que l'on peut tirer de ces disposi-
tions correctes, au point de vue de la création de dispositions nouvelles, en variant à volonté les proportions, les directions et
les intervalles de ce canevas. Nous avons été amené, parallèlement, à examiner (pl. 2654) les modifications progressives d'une
surface délimitée par un contour rectangulaire : nous en avons déduit une certaine quantité de contours divers dont nous avons
trouvé une application directe, pratique, à des formes nouvelles d'Entrées de serrure (pl. 2G9I}). — Ceci pour les formes à
éléments rectilignes.
Quant aux Courbes usuelles, on en trouvera, à la pl. 2G70, un Tableau qui n'avait pas encore été dressé, et qui montre de
la façon la plus claire comment elles dérivent l'une de l'autre. Ce Tableau se termine par une nouvelle série d'applications à
Ai