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96

ÉTUDE DES DIMENSIONS

CHAPITRE VI.

ÉTUDE DES DIMENSIONS DU MONUMENT
CONSIDÉRÉES DANS LEURS RAPPORTS ET DANS LEUR ENSEMBLE.

Si la prédilection particulière des anciens pour les nombres impairs n'était pas
depuis longtemps connue, si leur prédilection encore plus marquée pour les nombres
carrés n'était pas également certaine1, si Virgile n'avait pas dit, dans sa huitième
églogue : Numéro deus impare gaudet, si Végèce n'avait pas dit aussi, dans son traité de Re
militari : Imparem numerum observari morts est1, et si enfin Censorin n'avait pas ajouté,
dans son traité de Die natali : Quadrati numeri potenlissimi ducuntur3, il suffirait certaine-
ment d'étudier el de comparer entre elles les dimensions maintenant bien connues du
grand temple de Paestum, pour établir et pour constater à priori l'existence de cet ancien
préjugé, dont les traces ne sont pas totalement perdues aujourd'hui, puisque nous con-
servons encore le nom de puissances aux différents produits que l'on obtient en multi-
pliant un nombre par lui-même.

Le module choisi avant tout par les architectes de Paestum, pour leur servir de

1. On sait que la série des nombres Carrés peut être déduite de la série des nombres impairs en opérant seulement
par voie à'addition de la manière suivante :

1+3 = 4 carré de 2.

1 +3 + 5 = 9 carré de 3.

1 + 3 + 5 + 7 = 16 carré de 4.

1 +3 + 5 + 7 + 9 = 25 carré de 5.

et ainsi de suite indéfiniment.

Or les anciens connaissaient parfaitement cette propriété des nombres et dès lors il semble bien permis de la consi-
dérer comme une des causes qui ont fait attribuer, dans l'antiquité, aux nombres carrés, autant et plus d'importance
qu'aux nombres impairs eux-mêmes.

2. Liv. III, ch. vin.

3. Édition de La Haye, 1612, ch. xiv, p. 93.
 
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