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Babelon, Ernest [Hrsg.]
Le cabinet des antiques a la Bibliothèque Nationale: choix des principaux monuments de l'antiquité, du Moyen-Age & de la Renaissance conservés au département des médailles et antiques de la bibliothèque Nationale (Text) — Paris, 1887

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https://doi.org/10.11588/diglit.4845#0024
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LE GRAND CAMÉE DE FRANCE

ou

L'AGATE DE TIBÈRE1

Haut. 30 cent.; larg. 26.

es monuments de l'antiquité qui font, aujourd'hui, la gloire de nos musées,
pourraient, au point de vue de leur origine, se partager en deux grandes catégories :
ceux que l'abandon volontaire, l'indifférence ou le hasard des révolutions ont fait
disparaître momentanément et que les fouilles modernes ont ramenés à la lumière;
ceux qui, mieux favorisés de la fortune, n'ont jamais été perdus, qu'on n'a pas cessé de considérer
comme précieux, et qu'on s'est transmis de main en main, à travers les âges et malgré tous les
bouleversements sociaux. Dans cette dernière classe, viennent se ranger presque tous les camées des
grandes collections publiques de l'Europe. Ces bas-reliefs en pierres précieuses, de dimensions
médiocres, faciles à transporter ou à dissimuler, et dont la destruction, contrairement à celle des
bijoux d'or et d'argent, ne pouvait être lucrative, ont échappé aux actes de vandalisme dont l'histoire
de tous les temps est remplie. Leurs pérégrinations successives, depuis la cassette des princes ou
l'écrin des matrones romaines, jusqu'aux vitrines de nos musées, en passant par les reliquaires du
moyen âge, les dangers qu'ils ont courus, les honneurs naïfs dont on les a parfois comblés,
constitueraient, à coup sûr, un des plus curieux et des plus intéressants chapitres de l'histoire de l'art.
Malheureusement, il n'est guère possible d'écrire cette histoire dune façon complète, car bien des
éléments font défaut pour la reconstituer. Les documents authentiques qui concernent le grand
camée de France, en particulier, ne remontent pas au delà du XIIIe et même du xive siècle.

__ Morand. Histoire de la Sainte-Chapelle du ratais, p. 59. — M1II111. Ualerie mythologique, pi. 179, n° 677. — Mongcz. Iconographie romaine, t. II,

p. 157 et suiv. et pi. 26. — Clarac. Musées de sculpture, pi. 1052. — Ch. Lenormant. Iconographie des empereurs romains, pi. 12 et p. 23. — Mùller et
Wieseler. Denhndler der alttn Kunst (2e éd.), t. I, n° 378 (pi. lxix). — C. W. King. Antique geins and rings, t. II, pi. 51. — Duruy. Histoire des
Romains, éd. illustr., t. IV. — Bernoulli. Rœmische Ikouographie, 2= partie, pi. xxx et p. 275. Les ouvrages qui traitent du grand camée sans en
donner une reproduction sont beaucoup plus nombreux encore ; on en trouvera la bibliographie à peu prés complète dans le récent ouvrage de
Bernoulli, 2e part., p. 275. — Voyez aussi Chabouillet, Catalogue général des camées et pierres gravées de la Bibliothèque impériale, n° 188.
 
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