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https://doi.org/10.11588/diglit.17584#0012
VI
INTRODUCTION
mieux, trois des travées du chœur de la Basilique dont tous les morceaux
existaient et pouvaient être réédifiés.
Ces recherches qui furent longues ont exigé un travail assez consi-
dérable; il nous a semblé intéressant de les mettre au net et de les publier
afin de ne pas les laisser tout à fait ignorées. Nous les présentons aujour-
d'hui au public, heureux si nous réussissons à jeter quelque lumière sur
cette époque romano-byzantine1 dont les ruines en Afrique sont si abon-
dantes et pour longtemps encore si mal connues.
i. Il ne faut pas confondre l'art byzantin avec les constructions
exécutées par les Byzantins en Afrique. Bien avant l'arrivée de Béli-
saire, grâce à l'influence que les marchands grecs de Constantinople
exerçaient sur la côte du Nord africain ; grâce aux relations de ce con-
tinent avec l'Asie Mineure, peut-être même par les artistes venus
d'Orient, l'art importé par les Romains dans la Proconsulaire et dans
les Maurétanies subit des modifications très sensibles que l'influence
du milieu transforma dans une certaine mesure. Lorsque les armées
de Byzance vinrent rétablir en Afrique l'autorité impériale, elles furent
trop préoccupées de se fortifier à la hâte, de se défendre contre les
Taris, ce i" Juin 1897.
Berbèresautochtones,pour étudier avec soin leurs constructions ; elles
se bornèrent la plupart du temps à entasser pêle-mêle les unes sur
les autres les pierres arrachées aux monuments antiques abandonnés.
Aussi n'existe-t-il pas en Algérie, à notre connaissance du moins,
d'art byzantin postérieur à la conquête de Bélisaire.
Notre Monastère peut donc à deux titres être qualifié de byzantin :
i° parle caractère de son ornementation; 20 par les constructions
précipitées que nous ont laissées les successeurs du grand général de
Justinien.
INTRODUCTION
mieux, trois des travées du chœur de la Basilique dont tous les morceaux
existaient et pouvaient être réédifiés.
Ces recherches qui furent longues ont exigé un travail assez consi-
dérable; il nous a semblé intéressant de les mettre au net et de les publier
afin de ne pas les laisser tout à fait ignorées. Nous les présentons aujour-
d'hui au public, heureux si nous réussissons à jeter quelque lumière sur
cette époque romano-byzantine1 dont les ruines en Afrique sont si abon-
dantes et pour longtemps encore si mal connues.
i. Il ne faut pas confondre l'art byzantin avec les constructions
exécutées par les Byzantins en Afrique. Bien avant l'arrivée de Béli-
saire, grâce à l'influence que les marchands grecs de Constantinople
exerçaient sur la côte du Nord africain ; grâce aux relations de ce con-
tinent avec l'Asie Mineure, peut-être même par les artistes venus
d'Orient, l'art importé par les Romains dans la Proconsulaire et dans
les Maurétanies subit des modifications très sensibles que l'influence
du milieu transforma dans une certaine mesure. Lorsque les armées
de Byzance vinrent rétablir en Afrique l'autorité impériale, elles furent
trop préoccupées de se fortifier à la hâte, de se défendre contre les
Taris, ce i" Juin 1897.
Berbèresautochtones,pour étudier avec soin leurs constructions ; elles
se bornèrent la plupart du temps à entasser pêle-mêle les unes sur
les autres les pierres arrachées aux monuments antiques abandonnés.
Aussi n'existe-t-il pas en Algérie, à notre connaissance du moins,
d'art byzantin postérieur à la conquête de Bélisaire.
Notre Monastère peut donc à deux titres être qualifié de byzantin :
i° parle caractère de son ornementation; 20 par les constructions
précipitées que nous ont laissées les successeurs du grand général de
Justinien.