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https://doi.org/10.11588/diglit.17584#0013
MONASTÈRE BYZANTIN
DE TÉBESSA
CHAPITRE PREMIER
Si Timgad, la merveilleuse Pompéï algérienne, mérite à un si haut point de
détourner pour quelque temps les voyageurs qui se dirigent sur Biskra, les artistes et
les archéologues ne doivent pas négliger de visiter Tébessa dont l'intérêt, quoique d'un
genre différent, peut rivaliser avec celui que nous offrent les restes de Thamugadi.
« Tébessasituée à 350 30' de latitude Nord et à 5°45' de longitude Est, distante
de 210 kilomètres de Constantine, n'est séparée de la frontière de Tunisie que de
18 kilomètres. La ville moderne arabe occupe l'emplacement même d'une citadelle
byzantine construite sur les ruines de la cité romaine dont la position stratégique était
très importante. Au point de vue offensif, placée entre les plaines de la Byzacène et les
contrées montagneuses de la Numidie au pied des derniers contreforts de l'Aurès, elle
pouvait servir avantageusement de base d'opération à une armée pour manœuvrer soit
au nord soit au sud de cette chaîne de montagnes. Une telle position n'avait certes pas
échappé aux généraux romains chargés de la conquête du pays et il n'est pas impos-
sible que cette considération ait été, dans le principe, une des causes déterminantes
de l'origine de Théveste, laquelle, à l'instar de beaucoup d'autres villes, aurait commencé
par être un camp passager d'abord, permanent dans la suite, transformé en cité par un
décret de Vespasien et élevé par un des premiers Antonins au rang de colonie romaine.
« Au point de vue défensif, l'occupation de Théveste avec un corps de troupes
régulières devait couvrir parfaitement Carthage contre toute invasion venant du sud soit
de la Numidie, soit de la Byzacène.
« Ces conditions, on le voit, étaient très favorables à un accroissement rapide de
la ville. »
Ainsi que nous l'avons déjà expliqué dans nos travaux sur Thamugadi2, la grande
1. Commandant Moll, Annuaire de la Société archéologique de Cons-
tantine, 1858-1859.
2. Les ruines de Timgad et le Guide de Timgad, Ernest Leroux, édi-
teur, Paris, 1897; — Journal VArchitecture, y année, n° 29, p. 324;
— Tébessa, Lambése, Timgad, phototypie Berthaud, Paris, 1894.
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DE TÉBESSA
CHAPITRE PREMIER
Si Timgad, la merveilleuse Pompéï algérienne, mérite à un si haut point de
détourner pour quelque temps les voyageurs qui se dirigent sur Biskra, les artistes et
les archéologues ne doivent pas négliger de visiter Tébessa dont l'intérêt, quoique d'un
genre différent, peut rivaliser avec celui que nous offrent les restes de Thamugadi.
« Tébessasituée à 350 30' de latitude Nord et à 5°45' de longitude Est, distante
de 210 kilomètres de Constantine, n'est séparée de la frontière de Tunisie que de
18 kilomètres. La ville moderne arabe occupe l'emplacement même d'une citadelle
byzantine construite sur les ruines de la cité romaine dont la position stratégique était
très importante. Au point de vue offensif, placée entre les plaines de la Byzacène et les
contrées montagneuses de la Numidie au pied des derniers contreforts de l'Aurès, elle
pouvait servir avantageusement de base d'opération à une armée pour manœuvrer soit
au nord soit au sud de cette chaîne de montagnes. Une telle position n'avait certes pas
échappé aux généraux romains chargés de la conquête du pays et il n'est pas impos-
sible que cette considération ait été, dans le principe, une des causes déterminantes
de l'origine de Théveste, laquelle, à l'instar de beaucoup d'autres villes, aurait commencé
par être un camp passager d'abord, permanent dans la suite, transformé en cité par un
décret de Vespasien et élevé par un des premiers Antonins au rang de colonie romaine.
« Au point de vue défensif, l'occupation de Théveste avec un corps de troupes
régulières devait couvrir parfaitement Carthage contre toute invasion venant du sud soit
de la Numidie, soit de la Byzacène.
« Ces conditions, on le voit, étaient très favorables à un accroissement rapide de
la ville. »
Ainsi que nous l'avons déjà expliqué dans nos travaux sur Thamugadi2, la grande
1. Commandant Moll, Annuaire de la Société archéologique de Cons-
tantine, 1858-1859.
2. Les ruines de Timgad et le Guide de Timgad, Ernest Leroux, édi-
teur, Paris, 1897; — Journal VArchitecture, y année, n° 29, p. 324;
— Tébessa, Lambése, Timgad, phototypie Berthaud, Paris, 1894.
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