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CHAPITRE TROISIÈME
Or»icjino des [OasilicjTJios

Basiliques civiles.

Sans vouloir faire ici l'histoire des basiliques dans l'antiquité, nous rappellerons
que le mot basilique dérive du grec : pa<jfx«sÇ <™« (portique royal), édifice où, dès les
temps les plus reculés, les magistrats rendaient la justice au nom du roi. Souvent, en
Grèce, les temples servirent de tribunaux; mais les Romains ont donné une forme défi-
nitive aux basiliques, qui se composaient généralement d'un pronaos ou portique d'entrée,
d'une nef centrale séparée de deux bas-côtés par des rangées de colonnes ou d'ar-
cades, d'un hémicycle dont l'entrée était formée par un arc appelé absis et dans lequel
étaient placés le siège du juge tribuna et ceux de ses assesseurs. A droite et à gauche,
s'élevaient souvent deux petites salles destinées aux archives ou aux transactions parti-
culières ; quelques auteurs les appellent chalcidiques. Lorsque les bas-côtés avaient deux
étages, les tribunes ou galeries supérieures étaient réservées aux spectateurs et aux
oisifs qui pouvaient assister aux mouvements des affaires sans apporter aucune confusion
ni trouble (Vitruve, V, i).

Basiliques chrétiennes.

Malgré l'opinion contraire de quelques écrivains, « il n'est pas probable que
jamais les basiliques anciennes aient servi de temples aux premiers chrétiens » '. Mais,
comme aucun autre édifice que la basilique antique ne pouvait mieux servir de modèle
aux monuments du nouveau culte, on l'imita donc et on en conserva le nom. D'ail-
leurs, « la similitude qu'on observe entre les basiliques des premiers chrétiens et celles
de l'antiquité ne doit pas faire admettre d'une façon absolue qu'ils s'en soient emparés
pour les transformer en églises »2.

Le pronaos fut remplacé par le narthex, galerie adossée au mur principal de la
basilique et ouverte sur l'atrium, cour environnée de portiques et au milieu de laquelle
se trouvait le bassin servant à la purification des fidèles (phiaïa ou cantharus). L'en-
semble des galeries prenait le nom de quadriporlicus si elles étaient au nombre de

i. Quatremère de Quincy, Dictionnaire historique d'architecture,
p. 172.

2. Dictionnaire de l'Académie des Beaux-Arts, t. IL p. 261.

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