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https://doi.org/10.11588/diglit.17584#0011
INTRODUCTION
Lorsque, par arrêté du 13 août 1889, M. le Ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts voulut bien nous désigner pour le poste
d'architecte en chef des Monuments historiques de l'Algérie en remplace-
ment de M. Duthoit, il nous parut être de notre devoir, tout en procé-
dant dans la mesure de nos crédits à l'exécution des travaux d'entretien et
de conservation des édifices si nombreux et si intéressants confiés à nos
soins, d'étudier, au double point de vue de la construction et de l'archéo-
logie, les merveilleuses ruines dont le sol algérien est si richement pourvu.
C'est à Tébessa, l'ancienne Théveste des Romains, que se sont diri-
gés nos premiers efforts. Cette ville, fort riche en antiquités, a conservé
entre autres un arc de triomphe qui date de l'an 212 après J.-C, un
temple également du nie siècle, une citadelle byzantine, et surtout les ruines
dites de la Basilique.
Après avoir relevé et dessiné le Temple qui paraît avoir été dédié à
Minerve, puis le bel Arc de Triomphe élevé en l'honneur de Caracalla, nous
avons entrepris avec ardeur l'étude de la Basilique et de ses abords.
Cette étude était d'autant plus attrayante que l'important amas
de constructions qui entoure cet édifice religieux n'avait pas encore été
entièrement déblayé1 ; nous avons eu !a bonne fortune de pouvoir con-
tinuer les fouilles et les mener à bonne fin vers le milieu de l'année 1892.
Pour arriver à rassembler une partie des matériaux jonchant le sol et
retrouver leur véritable place, il nous a fallu élaborer tout d'abord un projet
complet de restitution qui nous a permis de nous rendre compte de la fonc-
tion structurale des divers fragments, et par suite de rétablir, en attendant
1. Les premières fouilles méthodiques furent exécutées par M. Sa- j M. Duthoit et l'inspection de M. E. Bœswillwald.
razin, inspecteur des Monuments historiques, sous la direction de I
Lorsque, par arrêté du 13 août 1889, M. le Ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts voulut bien nous désigner pour le poste
d'architecte en chef des Monuments historiques de l'Algérie en remplace-
ment de M. Duthoit, il nous parut être de notre devoir, tout en procé-
dant dans la mesure de nos crédits à l'exécution des travaux d'entretien et
de conservation des édifices si nombreux et si intéressants confiés à nos
soins, d'étudier, au double point de vue de la construction et de l'archéo-
logie, les merveilleuses ruines dont le sol algérien est si richement pourvu.
C'est à Tébessa, l'ancienne Théveste des Romains, que se sont diri-
gés nos premiers efforts. Cette ville, fort riche en antiquités, a conservé
entre autres un arc de triomphe qui date de l'an 212 après J.-C, un
temple également du nie siècle, une citadelle byzantine, et surtout les ruines
dites de la Basilique.
Après avoir relevé et dessiné le Temple qui paraît avoir été dédié à
Minerve, puis le bel Arc de Triomphe élevé en l'honneur de Caracalla, nous
avons entrepris avec ardeur l'étude de la Basilique et de ses abords.
Cette étude était d'autant plus attrayante que l'important amas
de constructions qui entoure cet édifice religieux n'avait pas encore été
entièrement déblayé1 ; nous avons eu !a bonne fortune de pouvoir con-
tinuer les fouilles et les mener à bonne fin vers le milieu de l'année 1892.
Pour arriver à rassembler une partie des matériaux jonchant le sol et
retrouver leur véritable place, il nous a fallu élaborer tout d'abord un projet
complet de restitution qui nous a permis de nous rendre compte de la fonc-
tion structurale des divers fragments, et par suite de rétablir, en attendant
1. Les premières fouilles méthodiques furent exécutées par M. Sa- j M. Duthoit et l'inspection de M. E. Bœswillwald.
razin, inspecteur des Monuments historiques, sous la direction de I