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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 3): Sept années de découvertes (1903 - 1910) — Paris, 1911

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https://doi.org/10.11588/diglit.17124#0036
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20

SEPT ANNÉES DE DÉCOUVERTES A TIMGAD

reconnu le soubassement d'un aqueduc; c'est un mur de
i m. 28 d'épaisseur. Il a une hauteur de 1 m. 40 et se trouve
placé tout près (à 1 mètre) d'un mur bien construit, appar-
tenant probablement à un édifice particulier. Ce mur a la
même direction que les conduites d'eau qui proviennent de
la montagne dominant Timgad vers l'occident.

A un kilomètre environ du fort byzantin, une dépres-
sion en maçonnerie indique un barrage effondré. Il était
établi dans une sorte de bassin naturel arrangé en captage
des eaux de pluie. Les Romains, en effet, ne pouvaient se
contenter, pour l'alimentation, non seulement de la ville,
mais de la campagne environnante, où certainement se fai-
sait de la culture intensive (1), des sources peu nombreuses
qui existaient près de Thamugadi. Il leur fallait employer
tous les moyens de se procurer cette eau si indispensable à
tous usages, soit alimentaires, soit agricoles. Nous sommes
même surpris de ne pas rencontrer plus de conduites et de
sources que celles jusqu'ici repérées, quand nous songeons à
la quantité de bains publics ou privés qu'il fallait desservir,
sans compter les fontaines.

Il est vrai que, par suite des affaissements de terrains,
plus d'une source a dû disparaître depuis les treize siècles
qui nous séparent de la disparition de la cité de Trajan.

On sait que les ruines sont traversées dans leur partie
occidentale par un ravin que les eaux pluviales, venant des
pentes sud-ouest, ont creusé. Ce ravinement a entraîné de
nombreuses dalles du Decumanus Maximus, et plusieurs
constructions dont il a été impossible de relever le plan.
D'autre part, les eaux du ciel ont créé, de l'autre côté de
la ville, en dehors des limites orientales de la cité, un sillon
formé par l'entraînement des pluies, dans la direction du
sud au nord.

Il était donc logique d'étudier le moyen de détourner
les eaux du ravin qui traverse la ville pour les entraîner dans
l'autre. Après avoir opéré plusieurs nivellements, nous pû-
mes nous rendre compte de la possibilité de cette opération
et nous décidâmes d'envoyer nos remblais à l'ouest pen-
dant que nous creusions, au sud des ruines, une sorte de
canal qui se remplit sans difficultés et déversa ses eaux dans
le ravin de l'est.

(1) Procope en parle dans son traité De bello Vauialico.
 
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