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https://doi.org/10.11588/diglit.17124#0041
QUARTIER INDUSTRIEL
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nord et communiquant, sur le côté ouest, à une seconde
grande salle (13 m. 50 sur 13 m. 50), laquelle contenait trois
rangées de piliers surmontés de corbeaux en pierre destinés
à recevoir les poutres de la charpente (1) à longue portée,
comme cela doit être dans un atelier où beaucoup d'espace
est nécessaire.
Le long du mur occidental de cette salle, lequel n'était
autre que le mur de soutènement des terres de la colline, nous
avons trouvé, sur environ 1 m. 25 de hauteur, un amoncelle-
ment de terre argileuse granulée, lavée et préparée pour
confectionner des ouvrages en poterie. Il y avait là 75 lam-
pes, toutes de l'époque chrétienne et dont les huit dixièmes
n'avaient pas encore servi. Le fond du mur est brûlé, et l'on
voit encore fort bien les traces d'incendie ainsi que la terre
argileuse calcinée le long des parois.
Dans une pièce voisine, disposée au sud et mesurant
4 mètres sur 11, nous avons exhumé de nombreux fragments
de verre coulé par le feu ; ladite pièce donnait aussi accès à
deux fourneaux servant à élever la température d'un même
nombre de cuves ménagées aux extrémités de chambres
chaudes (2) auxquelles on parvenait par une antichambre
attenante à un puits qui servait aux besoins de la fabrique.
(Ce puits était en même temps placé à l'extrémité du couloir
disposé entre les deux grandes salles.)
Nous pensons que c'étaient là les bains destinés au per-
sonnel de l'usine, car ils n'avaient de communication, par
l'intermédiaire d'une antichambre, qu'avec le couloir con-
duisant à l'impasse nord, c'est-à-dire à l'entrée des ateliers.
Les tuyaux en plomb de la vidange des eaux existent encore.
Reste à décrire l'habitation du propriétaire de la
fabrique, laquelle ne communiquait avec les appartements
privés que par une seule porte percée à l'extrémité est de la
pièce attenante à la grande salle.
Autour d'un vaste atrium dallé, dont les côtés est et sud
étaient occupés par des portiques que soutenaient cinq
colonnes ou piliers, on remarque d'abord, au nord, le tabli-
num, également dallé en pierre ; un étroit couloir permet-
tant de parvenir au puits ci-dessus désigné, de 25 mètres de
(1) Dans cette salle existe une rangée de huit auges installées là par les
Byzantins pour leurs chevaux, comme dans tant d'autres parties de Timgad.
(2) L'une de ces chambres est dallée en mosaïque de terre cuite.
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nord et communiquant, sur le côté ouest, à une seconde
grande salle (13 m. 50 sur 13 m. 50), laquelle contenait trois
rangées de piliers surmontés de corbeaux en pierre destinés
à recevoir les poutres de la charpente (1) à longue portée,
comme cela doit être dans un atelier où beaucoup d'espace
est nécessaire.
Le long du mur occidental de cette salle, lequel n'était
autre que le mur de soutènement des terres de la colline, nous
avons trouvé, sur environ 1 m. 25 de hauteur, un amoncelle-
ment de terre argileuse granulée, lavée et préparée pour
confectionner des ouvrages en poterie. Il y avait là 75 lam-
pes, toutes de l'époque chrétienne et dont les huit dixièmes
n'avaient pas encore servi. Le fond du mur est brûlé, et l'on
voit encore fort bien les traces d'incendie ainsi que la terre
argileuse calcinée le long des parois.
Dans une pièce voisine, disposée au sud et mesurant
4 mètres sur 11, nous avons exhumé de nombreux fragments
de verre coulé par le feu ; ladite pièce donnait aussi accès à
deux fourneaux servant à élever la température d'un même
nombre de cuves ménagées aux extrémités de chambres
chaudes (2) auxquelles on parvenait par une antichambre
attenante à un puits qui servait aux besoins de la fabrique.
(Ce puits était en même temps placé à l'extrémité du couloir
disposé entre les deux grandes salles.)
Nous pensons que c'étaient là les bains destinés au per-
sonnel de l'usine, car ils n'avaient de communication, par
l'intermédiaire d'une antichambre, qu'avec le couloir con-
duisant à l'impasse nord, c'est-à-dire à l'entrée des ateliers.
Les tuyaux en plomb de la vidange des eaux existent encore.
Reste à décrire l'habitation du propriétaire de la
fabrique, laquelle ne communiquait avec les appartements
privés que par une seule porte percée à l'extrémité est de la
pièce attenante à la grande salle.
Autour d'un vaste atrium dallé, dont les côtés est et sud
étaient occupés par des portiques que soutenaient cinq
colonnes ou piliers, on remarque d'abord, au nord, le tabli-
num, également dallé en pierre ; un étroit couloir permet-
tant de parvenir au puits ci-dessus désigné, de 25 mètres de
(1) Dans cette salle existe une rangée de huit auges installées là par les
Byzantins pour leurs chevaux, comme dans tant d'autres parties de Timgad.
(2) L'une de ces chambres est dallée en mosaïque de terre cuite.