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https://doi.org/10.11588/diglit.17124#0048
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SEPT ANNÉES DE DÉCOUVERTES A TIMGAD
de Carthage en l'an 320 (1). Puis vinrent les luttes reli-
gieuses auxquelles la cité de Trajan se mêle largement dès le
commencement du quatrième siècle, et c'est alors qu'elle
devint l'un des principaux centres du donatisme. A la fin de
ce siècle, l'évêque Optatus, de Thamugadi, prend part à la
révolte du comte Gildon contre l'empereur Honorius (397).
A la conférence de Carthage, en 411, figurent deux évêques
rivaux de Timgad : le catholique Faustinianus et le donatiste
Gaudentius, qui fut l'un des sept avocats du parti dona-
tiste (2).
Ses disputes théologiques avec saint Augustin sont
célèbres. Il résista énergiquement, en 420, au tribun Dulci-
tius, qui avait été chargé par les empereurs de sévir contre
les donatistes de Numidie et lui répondit que, plutôt que de
se soumettre, il s'enfermerait dans sa basilique avec ses
fidèles et s'y brûlerait avant de se rendre.
Une découverte d'un grand établissement chrétien pré-
sente donc un gros intérêt pour l'histoire si peu connue de
Timgad, et nous nous félicitons d'avoir eu la bonne fortune
de tomber sur une source de documents qui, à cet égard,
ne manque pas d'importance.
Aperçu à vol d'oiseau, l'ensemble des constructions dont
il s'agit nous montre tout d'abord un premier quadrila-
tère (3), ayant 65 mètres de large et 135 mètres de longueur,
enveloppé par un second, sur les côtés est, sud et ouest,
avant 110 mètres de largeur moyenne et 170 de long.
Ce premier espace est borné à l'est par une cour (4) et
par une galerie longue de 85 mètres (5) qui se retourne sur
un tiers environ du côté sud. Là, le mur nord de ce couloir,
se prolongeant dans toute la longueur, forme la limite méri-
dionale. Enfin, une ruelle, de 5 m. 50 de largeur moyenne,
est disposée sur le flanc ouest, l'angle nord-ouest se silhouet-
tant sur le sol en deux ressauts avancés qui rétrécissent, par
endroits, ladite ruelle.
(1) Les Ruines de Timgad, par A Ballu, E. Leroux, éditeur, page 3;.
(2) Voir l'intéressante étude de M. P. Monceaux sur l'évêque Gaudentius
de Timgad : Le dossier de Gaudentius, librairie Klincksieck, Paris.
(3j Avec quelques sinuosités saillantes dans l'angle nord-est.
(4) Dans l'angle nord-est. Ses dimensions sont de 16 mètres de large sur
42 de long.
(3) Sur 4 m. 5o de large.
SEPT ANNÉES DE DÉCOUVERTES A TIMGAD
de Carthage en l'an 320 (1). Puis vinrent les luttes reli-
gieuses auxquelles la cité de Trajan se mêle largement dès le
commencement du quatrième siècle, et c'est alors qu'elle
devint l'un des principaux centres du donatisme. A la fin de
ce siècle, l'évêque Optatus, de Thamugadi, prend part à la
révolte du comte Gildon contre l'empereur Honorius (397).
A la conférence de Carthage, en 411, figurent deux évêques
rivaux de Timgad : le catholique Faustinianus et le donatiste
Gaudentius, qui fut l'un des sept avocats du parti dona-
tiste (2).
Ses disputes théologiques avec saint Augustin sont
célèbres. Il résista énergiquement, en 420, au tribun Dulci-
tius, qui avait été chargé par les empereurs de sévir contre
les donatistes de Numidie et lui répondit que, plutôt que de
se soumettre, il s'enfermerait dans sa basilique avec ses
fidèles et s'y brûlerait avant de se rendre.
Une découverte d'un grand établissement chrétien pré-
sente donc un gros intérêt pour l'histoire si peu connue de
Timgad, et nous nous félicitons d'avoir eu la bonne fortune
de tomber sur une source de documents qui, à cet égard,
ne manque pas d'importance.
Aperçu à vol d'oiseau, l'ensemble des constructions dont
il s'agit nous montre tout d'abord un premier quadrila-
tère (3), ayant 65 mètres de large et 135 mètres de longueur,
enveloppé par un second, sur les côtés est, sud et ouest,
avant 110 mètres de largeur moyenne et 170 de long.
Ce premier espace est borné à l'est par une cour (4) et
par une galerie longue de 85 mètres (5) qui se retourne sur
un tiers environ du côté sud. Là, le mur nord de ce couloir,
se prolongeant dans toute la longueur, forme la limite méri-
dionale. Enfin, une ruelle, de 5 m. 50 de largeur moyenne,
est disposée sur le flanc ouest, l'angle nord-ouest se silhouet-
tant sur le sol en deux ressauts avancés qui rétrécissent, par
endroits, ladite ruelle.
(1) Les Ruines de Timgad, par A Ballu, E. Leroux, éditeur, page 3;.
(2) Voir l'intéressante étude de M. P. Monceaux sur l'évêque Gaudentius
de Timgad : Le dossier de Gaudentius, librairie Klincksieck, Paris.
(3j Avec quelques sinuosités saillantes dans l'angle nord-est.
(4) Dans l'angle nord-est. Ses dimensions sont de 16 mètres de large sur
42 de long.
(3) Sur 4 m. 5o de large.