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https://doi.org/10.11588/diglit.17124#0084
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SEPT ANNÉES DE DÉCOUVERTES A TIMGAD
que, pour éviter les engorgements possibles à l'endroit des
croisements des rues, des tampons de visite en pierre (i) faci-
lement maniables avaient été disposés partout où la néces-
sité s'en était fait sentir.
Combien de villes modernes pourraient soutenir la com-
paraison avec Timgad au point de vue des aménagements
relatifs à la salubrité? Un jeune docteur de Bougie, M. Le-
grain, qui a visité nos ruines en octobre dernier (2), s'en
montrait émerveillé et surpris ; il prétendait que bien des
maladies, bien des désertions forcées de centres insalubres
eussent été évitées si les fondateurs de villages nouveaux en
Algérie avaient pris le dixième des mesures hygiéniques
observées par les Romains au moment de la création de
Thamugadi.
Pour cela, comme pour l'hydraulique agricole, pour le
captage des sources, pour les barrages, l'archéologie romaine
est pleine d'enseignements. Mais nos ingénieurs si férus de
mathématiques spéciales ne dédaignent-ils pas fort souvent
les études archéologiques ?
Nous pourrions en dire long sur ce sujet et nous sorti-
rions de notre programme. Nous ne pensons pas toutefois
avoir abusé de la patience du lecteur, en faisant remarquer les
exemples à suivre et à prendre dans l'antiquité.
La longueur des voies transversales (de l'est à l'ouest)
est, dans la cité, de 290 mètres environ; le Decumanus Maxi-
mus, de la porte de Mascula à l'arc de Trajan, mesure 315 mè-
tres. Dans les quartiers nord les rues longitudinales ont
162 mètres de long, et 158 dans la fraction sud. Presque par-
tout le dallage est disposé en biais; quelques rues ont été, en
partie, occupées par des constructions annexes soit formant
avancées soit coupant entièrement la circulation (3). L'église
bâtie sur la deuxième voie longitudinale à l'ouest du Cardo
Maximus nord témoigne encore davantage du peu de res-
pect où, à une basse époque, étaient tenus les règlements de
voirie municipale (4).
(1) Les Ruines de Timgad, page 100. Les nouvelles Découvertes, page 18.
(2) Le 12 octobre 1909.
(3) Voir Les Ruines de Timgad, page 228.
(4) Les nouvelles Découvertes de Timgad, page 26. Il est même fort probable
que cette basilique, construite avec des matériaux empruntés notamment
à la bibliothèque, soit postérieure à la destruction de la cité.
SEPT ANNÉES DE DÉCOUVERTES A TIMGAD
que, pour éviter les engorgements possibles à l'endroit des
croisements des rues, des tampons de visite en pierre (i) faci-
lement maniables avaient été disposés partout où la néces-
sité s'en était fait sentir.
Combien de villes modernes pourraient soutenir la com-
paraison avec Timgad au point de vue des aménagements
relatifs à la salubrité? Un jeune docteur de Bougie, M. Le-
grain, qui a visité nos ruines en octobre dernier (2), s'en
montrait émerveillé et surpris ; il prétendait que bien des
maladies, bien des désertions forcées de centres insalubres
eussent été évitées si les fondateurs de villages nouveaux en
Algérie avaient pris le dixième des mesures hygiéniques
observées par les Romains au moment de la création de
Thamugadi.
Pour cela, comme pour l'hydraulique agricole, pour le
captage des sources, pour les barrages, l'archéologie romaine
est pleine d'enseignements. Mais nos ingénieurs si férus de
mathématiques spéciales ne dédaignent-ils pas fort souvent
les études archéologiques ?
Nous pourrions en dire long sur ce sujet et nous sorti-
rions de notre programme. Nous ne pensons pas toutefois
avoir abusé de la patience du lecteur, en faisant remarquer les
exemples à suivre et à prendre dans l'antiquité.
La longueur des voies transversales (de l'est à l'ouest)
est, dans la cité, de 290 mètres environ; le Decumanus Maxi-
mus, de la porte de Mascula à l'arc de Trajan, mesure 315 mè-
tres. Dans les quartiers nord les rues longitudinales ont
162 mètres de long, et 158 dans la fraction sud. Presque par-
tout le dallage est disposé en biais; quelques rues ont été, en
partie, occupées par des constructions annexes soit formant
avancées soit coupant entièrement la circulation (3). L'église
bâtie sur la deuxième voie longitudinale à l'ouest du Cardo
Maximus nord témoigne encore davantage du peu de res-
pect où, à une basse époque, étaient tenus les règlements de
voirie municipale (4).
(1) Les Ruines de Timgad, page 100. Les nouvelles Découvertes, page 18.
(2) Le 12 octobre 1909.
(3) Voir Les Ruines de Timgad, page 228.
(4) Les nouvelles Découvertes de Timgad, page 26. Il est même fort probable
que cette basilique, construite avec des matériaux empruntés notamment
à la bibliothèque, soit postérieure à la destruction de la cité.