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https://doi.org/10.11588/diglit.17124#0093
MAISONS
7'
découvert une jolie mosaïque de dallage, avec sujets, dans
une salle située au nord des deux petites chambres dont nous
venons de parler.
Elle représente une déesse marine soutenant ses cheveux
de chaque main et en exprimant l'eau dont ils sont remplis.
Elle est portée sur une conque par deux génies ailés entière-
ment nus, comme elle-même. Au dehors de la conque sont
figurés deux dauphins et les vagues de la mer; derrière la
déesse, s'étend une draperie rouge.
Les deux dimensions de ce tableau : 1 m. 82 de large et
1 mètre de hauteur. Le sujet est disposé au milieu d'une mo-
saïque ornementale aux vives couleurs. La conque est bleue
avec arêtes noires; sa bordure supérieure est jaune avec liséré
gris; les figures se détachent sur un fond blanc.
Le fait de cette découverte, dans un coin de ruines aussi
peu rempli de promesses, prouve qu'à Timgad il ne faut
négliger aucun endroit, même de piètre apparence. Il démon-
tre également une fois de plus, car ce fait est loin d'être isolé,
que nous avons le devoir de déblayer consciencieusement les
restes des maisons tout aussi bien que ceux des monuments
de l'antique cité.
Le troisième carré comprend un vestibule dallé s'ouvrant
sur la rue à l'est et conduisant par trois entrecolonnements à
la galerie d'un magnifique atrium dont le sol est également
formé de dalles de pierre. Le dit atrium, dont le portique est
pavé de briques en chevrons et soutenu par six colonnes,
offre cette particularité qu'il se prolonge jusqu'au mur nord
de la maison.
. Sur le milieu du côté sud de l'atrium, se trouve une belle
vasque demi-circulaire en grès avec ouverture et décharge en
cascades du côté du portique. Au centre du dallage, un puits
rond à l'intérieur et carré à l'extérieur était surmonté de
colonnes supportant un très curieux chapeau de pierre que
nous avons recueilli dans nos fouilles.
Cette pierre de forme tout à fait byzantine avec quatre
faces en arcades surmontées d'un ressaut rectangulaire qui
rompt la courbe de l'arcade, offre la forme de deux demi-
cylindres se pénétrant en arc de cloître, avec arêtes saillantes
à l'extérieur (sur le dessus) et arêtes rentrantes en dessous.
Les ressauts rectangulaires se rejoignent deux par deux,
au moyen d'une sorte de large filet en pierre, de manière à
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découvert une jolie mosaïque de dallage, avec sujets, dans
une salle située au nord des deux petites chambres dont nous
venons de parler.
Elle représente une déesse marine soutenant ses cheveux
de chaque main et en exprimant l'eau dont ils sont remplis.
Elle est portée sur une conque par deux génies ailés entière-
ment nus, comme elle-même. Au dehors de la conque sont
figurés deux dauphins et les vagues de la mer; derrière la
déesse, s'étend une draperie rouge.
Les deux dimensions de ce tableau : 1 m. 82 de large et
1 mètre de hauteur. Le sujet est disposé au milieu d'une mo-
saïque ornementale aux vives couleurs. La conque est bleue
avec arêtes noires; sa bordure supérieure est jaune avec liséré
gris; les figures se détachent sur un fond blanc.
Le fait de cette découverte, dans un coin de ruines aussi
peu rempli de promesses, prouve qu'à Timgad il ne faut
négliger aucun endroit, même de piètre apparence. Il démon-
tre également une fois de plus, car ce fait est loin d'être isolé,
que nous avons le devoir de déblayer consciencieusement les
restes des maisons tout aussi bien que ceux des monuments
de l'antique cité.
Le troisième carré comprend un vestibule dallé s'ouvrant
sur la rue à l'est et conduisant par trois entrecolonnements à
la galerie d'un magnifique atrium dont le sol est également
formé de dalles de pierre. Le dit atrium, dont le portique est
pavé de briques en chevrons et soutenu par six colonnes,
offre cette particularité qu'il se prolonge jusqu'au mur nord
de la maison.
. Sur le milieu du côté sud de l'atrium, se trouve une belle
vasque demi-circulaire en grès avec ouverture et décharge en
cascades du côté du portique. Au centre du dallage, un puits
rond à l'intérieur et carré à l'extérieur était surmonté de
colonnes supportant un très curieux chapeau de pierre que
nous avons recueilli dans nos fouilles.
Cette pierre de forme tout à fait byzantine avec quatre
faces en arcades surmontées d'un ressaut rectangulaire qui
rompt la courbe de l'arcade, offre la forme de deux demi-
cylindres se pénétrant en arc de cloître, avec arêtes saillantes
à l'extérieur (sur le dessus) et arêtes rentrantes en dessous.
Les ressauts rectangulaires se rejoignent deux par deux,
au moyen d'une sorte de large filet en pierre, de manière à