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RELIGIEUSES DES CATHOLIQUES. ï]ï
rois le Diacre qui chantoit cet endroit de la Paffiori, se contentoit de s'arrêter après
ces paroles. C'est ce qui se voit dans plusïeilrs anciens Misfèls. Jci on fait une paufe ^
diient-ils •. ici on fe repofe tant fait seu ; peut-être pour exprimer le repos des morts -t
c est~à-dire, l'état de silence 8c d'inaction où sont les hommes après leur mort;
Dans la suite l'usage s'introduisit, que le Diacre se mit à genoux Se s'inclinât pendant
cette pause 5 Se c'est: fans doute à son exemple que tout le Chœur, 8c même le peuple^
est venu depuis à prendre alors la même poflure. Il eft certain que cette coutume de
*e mettre alors à genoux Se de se profterner, n'étoit pas encore généralement reçue
au tems de S. Louis ; car on lit datis sa vie écrite par Geossroi de Beaulieu, qu'à
l'imitation de quelques Monastéres, où cette Cérémonie étoit déjà en pratique, ce
Saint Roi l'introduisit dans sa Chapelle Se en plusieurs autres Eglises, entr'autres chez
les Jacobins, où il obtint qu'elle seroit aura" observée.
4 Après la Mené, chaque Fidèle emporte chez soi son Rameau bénî. Les Rituels
silent que le Rameau béni est un préservatis contre plufieurs maux, un infiniment dé
plusieurs biens. Le Sacristain met quelques-uns de ces rameaux en réserve pour les
brûler, 8c en faire des Cendres pour le Mercredi des Cendres de l'année suîvante,
Les Païfans plantent auffi ces Rameaux dans leurs champs, Se au milieu de leurs
^és. Ils croient qu'ils garantiront leurs grains de la vermine Se des tempêtes.
On aflure que vers le milieu du fixiéme fîécle, le Pape Agapct inftitua les Procef*
sions de la Semaine Sainte.
■ 41. Lundi Saint, Station à Sainte Praxède s Fête à Saint André à Ponte Mole, pour
la translation du Chef de cet Apôtre.
42 Mardi Saint, Station à Sainte Prifque , Se à Saint Sabas au Mont Avevtin-.
43. Mercredi Saint, Station à Sainte Marie Majeure. Le foir il y a Chapelle Pa-
pale au Palais Apostolique pour les Ténèbres , comme auffi les deux jours fuivans
a Saint Jacques des Espagnols Se à Saint Apollinaire •. 011 chante les Ténèbres avee
Mufique Se Concert.
L'Ossice de Ténèbres.
L'O s f 1 c e de Ténèbres n'eft autre chose que les Matines Se les Laudes des trois
derniers jours de la Semaine Sainte, recitées avec certaines Cérémonies qui font par-
ticulières à cet Office.
On dit les Ténèbres le Mercredi, le Jeudi Se le Vendredi de la Semaine Sainte.
(a) Il ne doit y avoir alors ni rieurs, ni Images sur les Autels, qui outre cela doi-
vent être couverts de paremens violets. On met fur les Autels six chandeliers de
"ois, ou d'autre matière vile, avec fix cierges de cire commune. On ôte le S. Sacre-
ment de defTus l'Autel devant lequel on doit chanter les Matines des Ténèbres : on
le porte en quelque lieu fecret avec fes luminaires Se fes ornemens. On place du
côté de l'Epître , à l'endroit où le Soudiacre fait l'affiftance pendant l'Introït,
Une espécé de luftre de bois triangulaire, où û l'on veut, un chandelier à plufieurs
branches, qui fupporte un certain nombre de Cierges de cire commune. On allume
ces Cierges 8c ceux de l'Autel, avant que de commencer les Matines. Après le chant
de chaque Pfeaume de cet Office, le Sacriftain , ou quelque Acolyte, éteint avec un
*ofeau deftiné à cet ufage tous les Cierges de ce luftre, commençant par le Cierge
'e plus éloigné. Il n'en laiffe qu'un feul allumé, sçavoir celui qui eft à h pointe du
5riangle. Toute cette Cérémonie eft accompagnée de chants, de Leçons, Sec. dont
d eft inutile de donner ici un détail qui ne peut fervir qu'à des Prêtres. Pendant Je
chant du BenediBus 011 éteint tous les luminaires de l'Eglise -, Se l'on doit faire en forte
Qu'ils fe trouvent tous éteints quand on a achevé le chant du Cantique. Pour le Cier-
ge qui est resté allumé dans le triangle, un Acolyte à genoux le tient élevé fur une
Petite table pendant la répétkion d'une Antienne du BenediBus : mais il le cache
derrière l'Autel, ou fous l'Autel du même côté de l'Epître, l'orsqu'on chante l'Antienne
^ui commence par ces paroles, Chriflus faclus eft, Sec. On chante enfuite à genoux le
àsiferere, qui est suivi de l'Oraison dont les premiers mots font Refpice qaœsumus. Le
Célébrant toujours à genoux Se la tête découverte, de même que fes Ministres, récite
tout haut cette prière jufqu'à Qui tecum, Sec. Alors il baifse entièrement la voix. A peine
la prière est elle achevée, {b) qu'on entend le bruit des baguettes qui srapent for les
( a j Baudry > Manuale Gerem. I mier des coups de baguette sar les dégrés dé
(l>) Le Maître des Cérémonies donne le pre-1 l'Autel.
 
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