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DE J. J. BARTHELEMY. IxVlj
le seul luxe que j’aie jamais cru pouvoir me par-
donner. J’élevai et j’établis le mieux qu’il me fut
possible trois de mes neveux : je soutins le reste de
ma famille en Provence. Je ne refusai jamais les
infortunés qui s’adressaient à moi ; mais je me re-
proche avec amertume de les avoir trop préférés
à des parens dont les besoins ne m’étaient pas assez
connus, par leur faute, ou par la mienne.
Mon revenu, considérable sans doute pour un
homme de lettres , même après que j’eus perdu la
place de secrétaire général des Suisses , l’eût été
beaucoup plus, si je ne l’avais borné moi-même
par des cessions et par des refus. On a déjà vu que
je m’étais démis de ma pension sur le Mercure ;
j’avais pareillement cédé celle dont je jouissais en
qualité de censeur. J’avais refusé deux fois la place
honorable et utile de secrétaire perpétuel de l’aca-
démie des belles-lettres. Après la mort de M. Har-
dion, garde des livres du cabinet du roi à Versailles,
M. Bignon voulut bien m’offrir cette place, qui
procurait de l’agrément et du revenu; je l’engageai
à en disposer en faveur d’un autre. M. Lenoir
ayant donné, en 1789, sa démission de la place de
bibliothécaire du roi, M. de Saint - Priest, alors
ministre, eut la bonté de me la proposer. Séduit
par l’espoir de fixer à l’avenir cette place dans la
classe des gens de lettres, je fus tenté de l’accepter,
quoique je sentisse combien le sacrifice de mon
 
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