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https://doi.org/10.11588/diglit.52458#0138
4 INTRODUCTION AU VOYAGE
regardent les Athéniens; et j’avertis que, sous la
première de ces périodes, les faits véritables,
les traits fabuleux, également nécessaires à con-
naître pour l’intelligence de la religion, des usages
et des monumens de la Grèce , seront confondus
dans ma narration comme ils le sont dans les
traditions anciennes; peut-être meme que mon
style se ressentira de la lecture des auteurs que
j’ai consultés. Quand on est dans le pays des fic-
tions , il est difficile de n’en pas emprunter quel-
quefois le langage.
PREMIÈRE PARTIE.
La colonie de Cécrops tirait son origine de la
ville de Sais en Égypte1. Elle avait quitté les
bords fortunés du Nil pour se soustraire à la loi
d’un vainqueur inexorable ; et, après une longue
navigation, elle était parvenue aux rivages de
l’Attique, habités de tous temps par un peuple
que les nations farouches de la Grèce avaient
dédaigné d’asservir. Ses campagnes stériles n’of-
fraient point de butin, et sa faiblesse ne pouvait
inspirer de crainte2. Accoutumé aux douceurs
’ Plat, in Tim. t. 3 , p. 21. Theopomp. ap. Euseb. præp. evang.
lib. 10, cap. 10, p. 491- Diod. lib. 1, p. 24.-—2 Thucyd. lib. 1,
cap. 2. Isocrat. paneg. t. 1, p. i3o.
regardent les Athéniens; et j’avertis que, sous la
première de ces périodes, les faits véritables,
les traits fabuleux, également nécessaires à con-
naître pour l’intelligence de la religion, des usages
et des monumens de la Grèce , seront confondus
dans ma narration comme ils le sont dans les
traditions anciennes; peut-être meme que mon
style se ressentira de la lecture des auteurs que
j’ai consultés. Quand on est dans le pays des fic-
tions , il est difficile de n’en pas emprunter quel-
quefois le langage.
PREMIÈRE PARTIE.
La colonie de Cécrops tirait son origine de la
ville de Sais en Égypte1. Elle avait quitté les
bords fortunés du Nil pour se soustraire à la loi
d’un vainqueur inexorable ; et, après une longue
navigation, elle était parvenue aux rivages de
l’Attique, habités de tous temps par un peuple
que les nations farouches de la Grèce avaient
dédaigné d’asservir. Ses campagnes stériles n’of-
fraient point de butin, et sa faiblesse ne pouvait
inspirer de crainte2. Accoutumé aux douceurs
’ Plat, in Tim. t. 3 , p. 21. Theopomp. ap. Euseb. præp. evang.
lib. 10, cap. 10, p. 491- Diod. lib. 1, p. 24.-—2 Thucyd. lib. 1,
cap. 2. Isocrat. paneg. t. 1, p. i3o.