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NOTES.

NOTE I.
Sur les dialectes dont Homère a fait usage. {Page qi.)
Homère emploie souvent les divers dialectes de la Grèce.
On lui en fait un crime : c’est, dit-on, comme si un de nos
écrivains mettait à contribution le languedocien, le picard et
d’autres idiomes particuliers. Le reproche paraît bien fondé:
mais comment imaginer qu’avec l’esprit le plus facile et le
plus fécond, Homère, se permettant des licences que n’ose-
rait prendre le moindre des poètes, eût osé se former, pour
construire ses vers, une langue bizarre et capable de révolter
non-seulement la postérité, mais son siècle même, quelque
ignorant qu’on le suppose ? Il est donc plus naturel de penser
qu’il s’est servi de la langue vulgaire de son temps.
Chez les anciens peuples de la Grèce, les mêmes lettres
firent d’abord entendre des sons plus ou moins âpres, plus
ou moins ouverts; les mêmes mots eurent plusieurs terminai-
sons, et se modifièrent de plusieurs manières. C’étaient des
irrégularités sans doute, mais assez ordinaires dans l’enfance
des langues, et qu’avaient pu maintenir pendant plus long-
temps parmi les Grecs les fréquentes émigrations des peuples.
Quand ces peuplades se furent irrévocablement fixées, cer-
taines façons de parler devinrent particulières à certains can-
tons ; et ce fut alors qu’on divisa la langue en des dialectes
qui eux-mêmes étaient susceptibles de subdivisions. Les
variations fréquentes que subissent les mots dans les plus
 
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