IxXVÜj MÉMOIRES SUR LA VIE
posé M. d’Argenson, avait été expédiée en i^55,
pour vingt-deux mille livres; les quatre mille
livres restantes furent déposées dans la caisse de la
bibliothèque. M. d’Argenson n’était plus en place,
et je ne pus obtenir pour M. de Fontferrières au-
cune marque de reconnaissance, ou même de sa-
tisfaction.
Cette acquisition procura beaucoup de médailles
précieuses dans toutes les suites du cabinet.
La suite des médailles en or fut singulièrement
embellie, en 1762, par celle de M. de Clèves , qui
pouvait disputer en beauté avec celle du cabinet
national. Elle fut vendue cinquante mille livres :
ce fut M. du Rodent, amateur éclairé, qui l’acheta.
Avant de faire ses offres, il voulut être assuré que
le cabinet en prendrait une partie. On me promit
une ordonnance de vingt mille livres, en billets
qui perdaient sur la place, et qui ne rendirent ef-
fectivement que quatorze mille livres. M. du Ro-
dent conclut le marché, et m’apporta sur-le-champ
toute la suite. Avec ces quatorze mille livres, non-
seulement j’acquis celles des médailles qui man-
quaient dans notre suite en or, mais j’en changeai
beaucoup d’autres qui étaient mal conservées.
Parmi les premières, je ne dois pas oublier la
médaille unique et célèbre d’Uranius Antonius,
qui, sous le règne d’Alexandre Sévère, fut élevé à
l’empire par l’armée d’Orient, et qui perdit bientôt
posé M. d’Argenson, avait été expédiée en i^55,
pour vingt-deux mille livres; les quatre mille
livres restantes furent déposées dans la caisse de la
bibliothèque. M. d’Argenson n’était plus en place,
et je ne pus obtenir pour M. de Fontferrières au-
cune marque de reconnaissance, ou même de sa-
tisfaction.
Cette acquisition procura beaucoup de médailles
précieuses dans toutes les suites du cabinet.
La suite des médailles en or fut singulièrement
embellie, en 1762, par celle de M. de Clèves , qui
pouvait disputer en beauté avec celle du cabinet
national. Elle fut vendue cinquante mille livres :
ce fut M. du Rodent, amateur éclairé, qui l’acheta.
Avant de faire ses offres, il voulut être assuré que
le cabinet en prendrait une partie. On me promit
une ordonnance de vingt mille livres, en billets
qui perdaient sur la place, et qui ne rendirent ef-
fectivement que quatorze mille livres. M. du Ro-
dent conclut le marché, et m’apporta sur-le-champ
toute la suite. Avec ces quatorze mille livres, non-
seulement j’acquis celles des médailles qui man-
quaient dans notre suite en or, mais j’en changeai
beaucoup d’autres qui étaient mal conservées.
Parmi les premières, je ne dois pas oublier la
médaille unique et célèbre d’Uranius Antonius,
qui, sous le règne d’Alexandre Sévère, fut élevé à
l’empire par l’armée d’Orient, et qui perdit bientôt