DE J. J. BARTHELEMY. cj
jugement d’une classe de littérateurs très-estima-
bles , mais très-difficiles. Je ne pouvais transporter
Anacliarsis à Délos , à Tempé, au milieu des fêtes
de la Grèce , sans le rendre sensible à la beauté de
ces spectacles. Je ne pouvais employer le dialogue,
si propre à éviter la monotonie du style , sans rap-
procher mon voyageur des grands hommes qui vi-
vaient alors, et meme de quelques personnages
inconnus qui pouvaient lui donner des lumières.
C’est ainsi que mon Scythe est instruit de la litté-
rature grecque par un Athénien nommé Euclide ;
des différens systèmes sur les causes premières ,
par le grand-prétre de Gérés ; de l'institut de
Pythagore, par un pythagoricien qu’il trouve à
Samos, patrie de ce philosophe.
Pausanias a raconté fort'au long les événemens
des trois guerres de Messénie. Elles sont si ins-
tructives qu’il ne m’était pas permis de les omettre,
et si connues que, pour les rendre plus intéres-
santes , j’en ai renfermé les principales circon-
stances dans trois élégies. Je me suis cru d’autant
plus autorisé à donner cette forme à mon récit, que
Pausanias a pris presque tous ses matériaux dans
les poèmes de Tyrtée et de Rhianus, qui avaient
l’un et l’autre chanté ces guerres si célèbres. J’ai
averti en même temps le lecteur de la liberté que
je me suis donnée, dans une des notes sur le XJ/
chapitre.
jugement d’une classe de littérateurs très-estima-
bles , mais très-difficiles. Je ne pouvais transporter
Anacliarsis à Délos , à Tempé, au milieu des fêtes
de la Grèce , sans le rendre sensible à la beauté de
ces spectacles. Je ne pouvais employer le dialogue,
si propre à éviter la monotonie du style , sans rap-
procher mon voyageur des grands hommes qui vi-
vaient alors, et meme de quelques personnages
inconnus qui pouvaient lui donner des lumières.
C’est ainsi que mon Scythe est instruit de la litté-
rature grecque par un Athénien nommé Euclide ;
des différens systèmes sur les causes premières ,
par le grand-prétre de Gérés ; de l'institut de
Pythagore, par un pythagoricien qu’il trouve à
Samos, patrie de ce philosophe.
Pausanias a raconté fort'au long les événemens
des trois guerres de Messénie. Elles sont si ins-
tructives qu’il ne m’était pas permis de les omettre,
et si connues que, pour les rendre plus intéres-
santes , j’en ai renfermé les principales circon-
stances dans trois élégies. Je me suis cru d’autant
plus autorisé à donner cette forme à mon récit, que
Pausanias a pris presque tous ses matériaux dans
les poèmes de Tyrtée et de Rhianus, qui avaient
l’un et l’autre chanté ces guerres si célèbres. J’ai
averti en même temps le lecteur de la liberté que
je me suis donnée, dans une des notes sur le XJ/
chapitre.