Cxiv AVERTISSEMENT.
d’Alexandre. Mon Scythe a fréquenté quantité
d’Athéniens qui avaient vécu avec Sophocle, Eu-
ripide, Aristophane, Thucydide, Socrate; Zeuxis
et Parrhasius. Je viens de citer quelques-uns des
écrivains célèbres qu’il a connus; il a vu paraître
les chefs-d’œuvre de Praxitèle , d’Euphranor et de
Pamphile, ainsi que les premiers essais d’Apelles
et de Protogène ; et dans une des dernières années
de son séjour en Grèce naquirent Épicure et Mé-
nandre.
Sous le second aspect, cette époque n’est pas
moins remarquable. Anacharsis fut témoin de la
révolution qui changea la face de la Grèce, et qui,
quelque temps après, détruisit l’empire des Perses.
A son arrivée, il trouva le jeune Philippe auprès
d’Epaminondas; il le vit monter sur le trône de
Macédoine, déployer pendant vingt-deux ans con-
tre les Grecs toutes les ressources de son génie , et
obliger enfin ces fiers républicains à se jeter entre
ses bras.
J’ai composé un voyage plutôt qu’une histoire,
parce que tout est en action dans un voyage , et
qu’on y permet des détails interdits à l’historien.
Ces détails, quand ils ont rapport à des usages, ne
sont souvent qu’indiqués dans les auteurs anciens;
souvent ils ont partagé les critiques modernes. Je
les ai tous discutés avant que d’en faire usage. J’en
ai meme, dans une révision, supprimé une grande
d’Alexandre. Mon Scythe a fréquenté quantité
d’Athéniens qui avaient vécu avec Sophocle, Eu-
ripide, Aristophane, Thucydide, Socrate; Zeuxis
et Parrhasius. Je viens de citer quelques-uns des
écrivains célèbres qu’il a connus; il a vu paraître
les chefs-d’œuvre de Praxitèle , d’Euphranor et de
Pamphile, ainsi que les premiers essais d’Apelles
et de Protogène ; et dans une des dernières années
de son séjour en Grèce naquirent Épicure et Mé-
nandre.
Sous le second aspect, cette époque n’est pas
moins remarquable. Anacharsis fut témoin de la
révolution qui changea la face de la Grèce, et qui,
quelque temps après, détruisit l’empire des Perses.
A son arrivée, il trouva le jeune Philippe auprès
d’Epaminondas; il le vit monter sur le trône de
Macédoine, déployer pendant vingt-deux ans con-
tre les Grecs toutes les ressources de son génie , et
obliger enfin ces fiers républicains à se jeter entre
ses bras.
J’ai composé un voyage plutôt qu’une histoire,
parce que tout est en action dans un voyage , et
qu’on y permet des détails interdits à l’historien.
Ces détails, quand ils ont rapport à des usages, ne
sont souvent qu’indiqués dans les auteurs anciens;
souvent ils ont partagé les critiques modernes. Je
les ai tous discutés avant que d’en faire usage. J’en
ai meme, dans une révision, supprimé une grande