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DE LA GRÈCE, PARTIE I. 7
ces divinités les noms qu’elles avaient en Egypte,
en Libye1, en Phénicie, et leur attribuèrent à
chacune un empire limité et des fonctions parti-
culières. La ville d’Argos fut spécialement consa-
crée à Junon 2 , celle d’Athènes à Minerve 3, celle
de Thèbes à Bacchus 4. Par cette légère addition
au culte religieux, les dieux parurent se rappro-
cher de la Grèce, et partager entre eux ses pro-
vinces. Le peuple les crut plus accessibles, en les
croyant moins puissans et moins occupés. Il les
trouva partout autour de lui ; et, assuré de fixer
désormais leurs regards, il conçut une plus haute
idée de la nature de l’homme.
Cécrops multiplia les objets de la vénération
publique. Il invoqua le souverain des dieux sous
le titre de Très-haut5 : il éleva de toutes parts des
temples et des autels ; mais il défendit d’y verser
le sang des victimes, soit pour conserver les ani-
maux destinés à l’agriculture, soit pour inspirer à
ses sujets l’horreur d’une scène barbare qui s’était
passée en Arcadie6. Un homme, un roi, le farouche
Lycaon venait d’y sacrifier un enfant à ces dieux
qu’on outrage toutes les fois qu’on outrage la
1 Herodot. lib. 2, cap. 5o. — 3 Hygin. fab. i43. Lact. ad Stat.
theb. lib. i, v. 5/fi ; lib 4> v- 58g. —3 Apollod. lib. 3, p. 287.
Syncell. p. i53.— 4 Herodot. lib. 2, cap. 49- Fréret, déf. de la
chron. p. 3ig. — 5 Meurs, de reg. Athen. lib. 1, cap. g.-—6 Pau-
san. lib. 8, cap. 2, p. 600.
 
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