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DE LA GRÈCE, PARTIE 1. I
taureau de Crète , et le sanglier d’Erymanthe,
et l’hydre de Lerne, et des monstres plus féroces
encore : un Busiris, roi d’Egypte, qui trempait
lâchement ses mains dans le sang des étrangers;
un Anthée de Libye, qui ne les dévouait à la
mort qu’après les avoir vaincus à la lutte ; et les
géans de Sicile, et les centaures de Thessalie,
et tous les brigands de la terre, dont il avait
fixé les limites à l’occident 1, comme Bacchus
les avait fixées à l’orient. On ajoute qu’il ouvrit
les montagnes pour rapprocher les nations , qu’il
creusa des détroits pour confondre les mers,
qu’il triompha des enfers, et qu’il fit triompher
les dieux dans les combats qu’ils livrèrent aux
géans.
Son histoire est un tissu de prodiges, ou plu-
tôt c’est l’histoire de tous ceux qui ont porté le
même nom et subi les mêmes travaux que lui 2.
On a exagéré leurs exploits : en les réunissant sur
un seul homme, et en lui attribuant toutes les
grandes entreprises dont on ignorait les auteurs,
on l’a couvert d’un éclat qui semble rejaillir sur
l’espèce humaine; car l’Hercule qu’on adore est
un fantôme de grandeur élevé entre le ciel et la
terre, comme pour en combler l’intervalle. Le
véritable Hercule ne différait des autres hommes
1 Plat, in Phæd. t. i, p. iog. —3 Diod. lib. 3, p. 208. Cicer. de
nat. deor. lib. 3, cap. 16, t. 2 , p. 5oo. Tacit. annal, lib. 2, cap. 60.

I.

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