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DE LA GRÈCE, PARTIE I. 65
nous sommes en présence des dieux; nous les
trouvons au-dehors, au-dedans de nous ; ils se
sont partagé l’empire des âmes, et dirigent nos
penchans : les uns président à la guerre ou aux
arts de la paix ; les autres nous inspirent l’amour
de la sagesse ou celui des plaisirs; tous chérissent
la justice et protègent la vertu : trente mille divi-
nités dispersées au milieu de nous veillent con-
tinuellement sur nos pensées et sur nos actions *.
Quand nous faisons le bien, le ciel augmente
nos jours et notre bonheur; il nous punit quand
nous faisons le mal 2. A la voix du crime, Némé-
sis et les noires Furies sortent en mugissant du
fond des enfers ; elles se glissent dans le cœur du
coupable, et le tourmentent jour et nuit par des
cris funèbres et perçans. Ces cris sont les re-
mords 3. Si le scélérat néglige, avant sa mort, de
les apaiser par les cérémonies saintes, les Furies,
attachées à son âme comme à leur proie, la traî-
nent dans les gouffres du Tartare : car les anciens
Grecs étaient généralement persuadés que l’âme
est immortelle; et telle était l’idée que, d’après
les Egyptiens, ils se faisaient de cette substance si
peu connue.
L’âme spirituelle, c’est-à-dire l’esprit ou l’en-
tendement, est enveloppée d’une âme sensitive,
1 Hesiod. oper. v. a5o. —2 Homer. odyss. lib. i3, v. 214.—
3 Cicer. de leg. lib. 1 , cap. 14 , t. 3 , p. 127.

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