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DE LA GRÈCE, PART. II, SECT. I. io3
raient pour remplir les places des juges , et que
le sort déciderait entre eux ’.
Ces règlemens nécessaires pour établir une
sorte d’équilibre entre les différentes classes de
citoyens, il fallait, pour les rendre durables, en
confier la conservation à un corps dont les places
fussent à vie, qui n’eût aucune part à l’adminis-
tration, et qui pût imprimer dans les esprits une
haute opinion de sa sagesse. Athènes avait dans
l’Aréopage un tribunal qui s’attirait la confiance
et l’amour des peuples par ses lumières et par
son intégrité 2. Solon , l’ayant chargé de veiller au
maintien des lois et des mœurs, l’établit comme
une puissance supérieure qui devait ramener sans
cesse le peuple aux principes de la constitution,
et les particuliers aux règles de la bienséance et
du devoir. Pour lui concilier plus de respect, et
l’instruire à fond des intérêts de la république , il
voulut que les archontes, en sortant de place, fus-
sent, après un sévère examen, inscrits au nombre
des sénateurs.
Ainsi le sénat de l’Aréopage et celui des Qua-
tre-Cents devenaient deux contre-poids assez
puissans pour garantir la république des orages
qui menacent les états 3 ; le premier, en répri-
mant par sa censure générale les entreprises
' Aristot. de rep. lib. 2, cap. 12 , p. 336. Demosth. in Aristog.
p. 832. —Meurs, areop. cap. 4. — 3 Plut, in Solon, t. 1 , p. 88.
 
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