l56 INTRODUCTION AU VOYAGE
Perses faire une tentative sur l’ile de Naxos, et
menacer l’ile d’Eubée, si voisine de l’Attique 1 ;
lorsque les villes de l’Ionie, résolues de recou-
vrer leur ancienne liberté , chassèrent leurs gou-
verneurs 2, brûlèrent la ville de Sardes, capitale
de l’ancien royaume de Lydie 3, et entraînèrent
les peuples de Carie et de l’ile de Chypre dans
la ligue qu’elles formèrent contre Darius Cette
révolte a fut en effet le principe des guerres qui
pensèrent détruire toutes les puissances de la
Grèce, et qui, cent cinquante ans après, renver-
sèrent l’empire des Perses.
Les Lacédémoniens prirent le parti de ne point
accéder à la ligue ; les Athéniens, sans se décla-
rer ouvertement, celui de la favoriser. Le roi de
Perse ne dissimulait plus le désir qu’il avait de
reculer vers la Grèce les frontières de son em-
pire. Les Athéniens devaient à la plupart des
villes qui venaient de se soustraire à son obéis-
sance les secours que les métropoles doivent à
leurs colonies ; ils se plaignaient depuis long-
temps de la protection que les Perses accordaient
à Hippias, fils de Pisistrate, qui les avait oppri-
més , et qu’ils avaient banni. Artapherne, frère
de Darius, et satrape de Lydie, leur avait déclaré
que l’unique moyen de pourvoir à leur sûreté
’ Herodot. lib. 5 , cap. 3i. — * Id. ibid. cap. 87. — 3 Id. ibid.
cap. 102. —■ 4 Id. ibid. cap. io3. — a Vers Fan 5o4 avant J. C.
Perses faire une tentative sur l’ile de Naxos, et
menacer l’ile d’Eubée, si voisine de l’Attique 1 ;
lorsque les villes de l’Ionie, résolues de recou-
vrer leur ancienne liberté , chassèrent leurs gou-
verneurs 2, brûlèrent la ville de Sardes, capitale
de l’ancien royaume de Lydie 3, et entraînèrent
les peuples de Carie et de l’ile de Chypre dans
la ligue qu’elles formèrent contre Darius Cette
révolte a fut en effet le principe des guerres qui
pensèrent détruire toutes les puissances de la
Grèce, et qui, cent cinquante ans après, renver-
sèrent l’empire des Perses.
Les Lacédémoniens prirent le parti de ne point
accéder à la ligue ; les Athéniens, sans se décla-
rer ouvertement, celui de la favoriser. Le roi de
Perse ne dissimulait plus le désir qu’il avait de
reculer vers la Grèce les frontières de son em-
pire. Les Athéniens devaient à la plupart des
villes qui venaient de se soustraire à son obéis-
sance les secours que les métropoles doivent à
leurs colonies ; ils se plaignaient depuis long-
temps de la protection que les Perses accordaient
à Hippias, fils de Pisistrate, qui les avait oppri-
més , et qu’ils avaient banni. Artapherne, frère
de Darius, et satrape de Lydie, leur avait déclaré
que l’unique moyen de pourvoir à leur sûreté
’ Herodot. lib. 5 , cap. 3i. — * Id. ibid. cap. 87. — 3 Id. ibid.
cap. 102. —■ 4 Id. ibid. cap. io3. — a Vers Fan 5o4 avant J. C.