164 INTRODUCTION AU VOYAGE
« froidir l’ardeur des troupes, elles se courbe-
« ront honteusement sous le joug des Perses; si
« nous les menons au combat, nous aurons pour
« nous les dieux et la victoire. Un mot de votre
« bouche va précipiter votre patrie dans la ser-
« vitude , ou lui conserver sa liberté. »
Callimaque donna son suffrage, et la bataille
fut résolue. Pour en assurer le succès, Aristide,
et les autres généraux, à son exemple, cédèrent
à Miltiade l’honneur du commandement, qu’ils
avaient chacun à leur tour : mais, pour les mettre
eux-mémes à l’abri des événemens, il attendit le
jour qui le plaçait de droit à la tête de l’armée L
Dès qu’il parut, Miltiade rangea ses troupes
au pied d’une montagne a, dans un lieu parsemé
d’arbres qui devaient arrêter la cavalerie per-
sanne. Les Platéens furent placés à l’aile gau-
che ; Callimaque commandait la droite ; Aristide
et Thémistocle étaient au corps de bataille 2, et
Miltiade partout. Un intervalle de huit stades *
séparait l’armée grecque de celle des Perses 3.
Au premier signal, les Grecs franchirent en
courant cet espace. Les Perses, étonnés d’un
genre d’attaque si nouveau pour les deux na-
’ Herodot. lib. 6, cap. no. Plut, in Aristid. p. 321.—a Voyez
le plan delà bataille de Marathon. {Atl.pl. 2. ) — 3 Herodot. ibid.
Nep. in Milt. cap. 5. — b Environ sept cent soixante toises. —
3 Herodot. ibid. cap. 12.
« froidir l’ardeur des troupes, elles se courbe-
« ront honteusement sous le joug des Perses; si
« nous les menons au combat, nous aurons pour
« nous les dieux et la victoire. Un mot de votre
« bouche va précipiter votre patrie dans la ser-
« vitude , ou lui conserver sa liberté. »
Callimaque donna son suffrage, et la bataille
fut résolue. Pour en assurer le succès, Aristide,
et les autres généraux, à son exemple, cédèrent
à Miltiade l’honneur du commandement, qu’ils
avaient chacun à leur tour : mais, pour les mettre
eux-mémes à l’abri des événemens, il attendit le
jour qui le plaçait de droit à la tête de l’armée L
Dès qu’il parut, Miltiade rangea ses troupes
au pied d’une montagne a, dans un lieu parsemé
d’arbres qui devaient arrêter la cavalerie per-
sanne. Les Platéens furent placés à l’aile gau-
che ; Callimaque commandait la droite ; Aristide
et Thémistocle étaient au corps de bataille 2, et
Miltiade partout. Un intervalle de huit stades *
séparait l’armée grecque de celle des Perses 3.
Au premier signal, les Grecs franchirent en
courant cet espace. Les Perses, étonnés d’un
genre d’attaque si nouveau pour les deux na-
’ Herodot. lib. 6, cap. no. Plut, in Aristid. p. 321.—a Voyez
le plan delà bataille de Marathon. {Atl.pl. 2. ) — 3 Herodot. ibid.
Nep. in Milt. cap. 5. — b Environ sept cent soixante toises. —
3 Herodot. ibid. cap. 12.