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https://doi.org/10.11588/diglit.52458#0352
2 I 8 INTRODUCTION AU VOYAGE
que la plupart avaient accordé le second à Thé-
mistocle.
Quoiqu’on ne pût en conséquence lui disputer
le premier dans l’opinion publique, il voulut en
obtenir un effectif de la part des Spartiates : ils
le reçurent à Lacédémone avec cette haute con-
sidération qu’ils méritaient eux-mémes, et l’asso-
cièrent aux honneurs qu’ils décernaient à Eury-
biade. Une couronne d’olivier fut la récompense
de l’un et de l’autre. A son départ, on le combla
de nouveaux éloges ; on lui fit présent du plus
beau char qu’on put trouver à Lacédémone; et,
par une distinction aussi nouvelle qu’éclatante,
trois cents jeunes cavaliers , tirés des premières
familles de Sparte, eurent ordre de l’accompa-
gner jusqu’aux frontières de la Laconie \
Cependant Mardonius se disposait à terminer
une guerre si honteuse pour la Perse : il ajoutait
de nouvelles troupes à celles que Xerxès lui avait
laissées , sans s’apercevoir que c’était les affaiblir
que de les augmenter ; il sollicitait tour à tour
les oracles de la Grèce2; il envoyait des défis aux
peuples alliés, et leur proposait pour champ de
bataille les plaines de la Béotie ou celles de la
Thessalie : enfin il résolut de détacher les Athé-
niens de la ligue, et fit partir pour Athènes
Herodot. lib. 8, cap. — 2 Id. ibid. cap. i33.
que la plupart avaient accordé le second à Thé-
mistocle.
Quoiqu’on ne pût en conséquence lui disputer
le premier dans l’opinion publique, il voulut en
obtenir un effectif de la part des Spartiates : ils
le reçurent à Lacédémone avec cette haute con-
sidération qu’ils méritaient eux-mémes, et l’asso-
cièrent aux honneurs qu’ils décernaient à Eury-
biade. Une couronne d’olivier fut la récompense
de l’un et de l’autre. A son départ, on le combla
de nouveaux éloges ; on lui fit présent du plus
beau char qu’on put trouver à Lacédémone; et,
par une distinction aussi nouvelle qu’éclatante,
trois cents jeunes cavaliers , tirés des premières
familles de Sparte, eurent ordre de l’accompa-
gner jusqu’aux frontières de la Laconie \
Cependant Mardonius se disposait à terminer
une guerre si honteuse pour la Perse : il ajoutait
de nouvelles troupes à celles que Xerxès lui avait
laissées , sans s’apercevoir que c’était les affaiblir
que de les augmenter ; il sollicitait tour à tour
les oracles de la Grèce2; il envoyait des défis aux
peuples alliés, et leur proposait pour champ de
bataille les plaines de la Béotie ou celles de la
Thessalie : enfin il résolut de détacher les Athé-
niens de la ligue, et fit partir pour Athènes
Herodot. lib. 8, cap. — 2 Id. ibid. cap. i33.