29O INTRODUCTION AU VOYAGE
démoniens, pour sauver quatre cent vingt de
leurs soldats 1 que les Athéniens tenaient assiégés
dans une île, demandèrent la paix, et livrèrent
environ soixante galères, qu’on devait leur rendre
si les prisonniers n’étaient pas délivrés. Ils ne
le furent point; et les Athéniens ayant gardé les
vaisseaux 2, la marine du Péloponèse fut détruite.
Divers incidens en retardèrent le rétablissement
jusqu’à la vingtième année de la guerre , que le
roi de Perse s’obligea , par des promesses et par
des traités, de pourvoir à son entretien3. Alors
la ligue de Lacédémone couvrit la mer de ses
vaisseaux L Les deux nations rivales s’attaquèrent
plus directement ; et, après une alternative de
succès et de revers, la puissance de l’une suc-
comba sous celle de l’autre.
De leur côté, les Athéniens n’étaient pas plus
en état, par le nombre de leurs vaisseaux, de
donner la loi à la Grèce que leurs ennemis ne
l’étaient par le nombre de leurs troupes. S’ils
paraissaient avec leurs flottes dans les lieux où
ceux du Péloponèse avaient des possessions, leurs
efforts se bornaient à dévaster un canton, à s’em-
parer d’une ville sans défense, à lever des con-
tributions sans oser pénétrer dans les terres.
Fallait-il assiéger une place forte dans un pays
’Thucyd. lib. 4, cap. 8. — 2 Id. ibid. cap. 16 et 23.— 3 Id.
lib. 8 , cap. 5, 18, 36,45 , etc. —4 Id. lib. i, cap. 3.
démoniens, pour sauver quatre cent vingt de
leurs soldats 1 que les Athéniens tenaient assiégés
dans une île, demandèrent la paix, et livrèrent
environ soixante galères, qu’on devait leur rendre
si les prisonniers n’étaient pas délivrés. Ils ne
le furent point; et les Athéniens ayant gardé les
vaisseaux 2, la marine du Péloponèse fut détruite.
Divers incidens en retardèrent le rétablissement
jusqu’à la vingtième année de la guerre , que le
roi de Perse s’obligea , par des promesses et par
des traités, de pourvoir à son entretien3. Alors
la ligue de Lacédémone couvrit la mer de ses
vaisseaux L Les deux nations rivales s’attaquèrent
plus directement ; et, après une alternative de
succès et de revers, la puissance de l’une suc-
comba sous celle de l’autre.
De leur côté, les Athéniens n’étaient pas plus
en état, par le nombre de leurs vaisseaux, de
donner la loi à la Grèce que leurs ennemis ne
l’étaient par le nombre de leurs troupes. S’ils
paraissaient avec leurs flottes dans les lieux où
ceux du Péloponèse avaient des possessions, leurs
efforts se bornaient à dévaster un canton, à s’em-
parer d’une ville sans défense, à lever des con-
tributions sans oser pénétrer dans les terres.
Fallait-il assiéger une place forte dans un pays
’Thucyd. lib. 4, cap. 8. — 2 Id. ibid. cap. 16 et 23.— 3 Id.
lib. 8 , cap. 5, 18, 36,45 , etc. —4 Id. lib. i, cap. 3.