Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Bates, Oric [Hrsg.]
Varia Africana (Band 2) — Cambridge, Mass., 1918

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.49271#0317
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
242

A. van Gennep

de grosses pastilles, non pas de resine comme a Ait Daoud, mais de couleur noire. C’est
1’emploi regulier de ces pastilles qui donne au decor de Sedrata un facies special (fig. 7).
Sur ces douze pieces, dix proviennent d’une meme localite, et deux autres d’une autre
localite, ou du moins d’une autre main.
Melangees a elles, on voit des poteries etiquetees: Beni Thaen (1 piece); Oulad Mi. ..
(1 piece); El Akilia (1 piece); Ouled el Kebir (2 pieces); leur decor noir les rapproche de
celles de Sedrata. Il y a done la une fabrication etendue qu’il conviendrait d’etudier a
fond.
Ain Beida. A propos des poteries etiquetees au Musee d’Alger comme venant de cette
region se pose le meme probleme d’origine que pour celles dites de Sedrata. A'Ain Beida
meme on ne fabrique pas de poteries de ce type, au temoignage d’un originaire de cette
localite que j’ai interroge a Constantine. “Dans les tribus on fait”, m’a-t-il dit, “des dessins
sur les pots avec du ouinkel, sorte de terre jaunatre. On met ces dessins avant la cuisson,
et quand on retire les pots, le ouinkel a passe au brun noiratre. Jamais on ne fait de
dessins rouges. Ces dessins se mettent apres avoir delaye du ouinkel dans de 1’eau au
moyen d’un bout de bois. La cuisson se fait en plein air, non loin de la tente de la potiere,
car jamais les hommes ne s’occupent a ce metier. Par dessus le tas de pots et de branches,
on met une couche de boue melee d’herbes et de paille. ”
D’autre part M. Ricard inspecteur de 1’enseignement technique indigene, a consulte
le registre des entrees au Musee et a trouve que les poteries dites d’ 'Ain Beida ont etc
recueillies a Canrobert (ancien Oumm-el-Bouaghi). Ayant eu affaire dans cette localite,
il a constate qu’on n’y fait pas de poterie du tout!
A defaut d’une exploration sur place, je suppose que les poteries dont il s’agit provien-
nent bien de la circonscription administrative d’ 'Ain Beida, mais de tribus de la montagne
ou de 1’une des fractions de la tribu jadis tres importante des Haracta, autrefois nomade
mais de nos jours sedentarisee, et qui se divise en Oulad Said, Oulad Siouan, Oulad Kranfeur,
et Oulad Eumara.
Les poteries dites de 'Ain Beida du Musee d’Alger sont mates, a fond blanc, avec
decor noir franc et souvent des pastilles rouges.
El Milia. Le Musee d’Alger possede 14 pieces provenant, selon 1’etiquette, de El
Milia en Petite Kabylie, dont trois petites tasses a decor noir, deux cruches a decor noir et
rouge clair, et deux rechauds sans decor. Le fond est blanc. Le decor est caracterise par
de larges bandes reunies par de petits zigzags tres fins, mais tres irreguliers, et par des
triangles pleins situes alternativement de part et d’autre d’un trait. Le decor typique
(fig. 8) est visible sur un vase que j ’ai acquis a Constantine (pl. Ill, No. 13) et provenant
directement du marche periodique de El Milia; mais je n’ai pu savoir le nom de la tribu.
Ce vase est sans engobe, en poterie blanche lissee avec soin et a decor noir franc.
 
Annotationen