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CHAPITRE III. 57

siens, traitée non pas comme une ville conquise,
mais comme une patrie retrouvée. Jules Cé-
sar lui pardonna sa fidélité à Pompée ; Antoine,
son adhésion au parti de Bru tus et de Cassius;
Auguste, les bienfaits qu'elle avait reçus d'An-
toine. Ce fut Néron1, dont les constructions
insensées furent la plus excusable folie, qui com-
mença la dévastation. Après avoir dépeuplé Del-
phes et Olympie2 de leurs statues, il enleva la
plupart de celles qui se trouvaient dans l'Acropole
d'Athènes. Il est à remarquer cependant qu'il
épargna les plus saintes et les plus célèbres, puis-
qu'elles s'y trouvaient encore au temps de Pau-
sanias. Sécundus Carinas3, agent de l'empereur,
avait probablement pour instructions de cher-
cher le nombre plutôt que le mérite. Il fallait
remplir la Maison dorée.

Comment disparurent toutes les autres sculp-
tures détachées, depuis les Minerves colossales de
Phidias jusqu'aux Grâces de Socrate, c'est ce que
l'on ignore. Allèrent-elles orner Constantinople,
que Théodose surtout embellit des dépouilles de

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vzyx.ùv. (Dion Chrys., Or. XXX.)

2 II enleva de Delphes seulement cinq cents statues de
bronze. ( Paus., Phoc, VII. )

3 Tacite, Ann., XV, /,5.
 
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