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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 49.1987

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KARUZELA W XVII WIEKU. ZARYS PROBLEMATYKI

Des dizaines de cavaliers, d'animaux et de chars
etaient rangśs en cortege selon des principes logiques
determines. Des musiciens-tambourineurs et des trom-
pettes, des ecuyers et des pages a cheval, tenant les
armes de parade et les boucliers a devises heraldiques
des adversaires marchaient a la tete des cadrilles. Des
valets menaient par la bride des chevaux destines au
combat; ils etaient suivis de champions, conduits par
leur commandant. Les chars allegoriques dits machi-
nes allaient parmi les cadrilles.
D'eminents architectes et scenographes execute-
rent les projets des machines. L'ecroulement des edi-
fices, la transformation des personnages devant les
spectateurs, tous ces effets etaient bases sur le mou-
vement des engins mecaniques, automatisós au XVIIe
siecle a un assez haut degre. Ce qui emerveillait sur-
tout les spectateurs des carrousels c'ótaient les ani-
maux mecaniques, imitant d'une manidre frappante
les animaux vifs, et la reprósentation des phenome-
nes inexistants dans la nature a 1'aide des tours d'il-
lusionnisme. Les combats simules et les naumachies
qui atteignirent le plus haut niveau artistique en Ita-
lie, devinrent le charnps d'experience. Ferdinand Tac-
ca, attache a la cour des Medicis, devint maitre de
construction des machines.
En Pologne, les courses etaient un divertissement
le plus repandu; elles avaient aussi bien lieu a la
cour royale que dans les residences des grands seigne-
urs et de la noblesse. L'adresse avec laquelle les Po-
lonais maniaient les chevaux etait tres apprecióe par

les etrangers qui venaient dans notre pays. Laboureur
les admira et decrivit 1'habilete qu'ils avaient a ti-
rer des f.eches avec un arc pour toucher aux anneaux
suspendus qu'ils decrochaient aussi avec des lances
en aliant le galop. Pendant ces jeux on couronnait
les cavahers non seulement pour leur habilete, mais
aussi pour leur presentation fastueuse dans la lice
et la grace chevaleresque a lever la lance.
Le tournoi, jeu des chevaliers, devenu un diver-
tissement de cour, ne perdit pas ses traits caracteri-
stiques qui prouvaient que la concurrence, la rivalite,
vestiges des combats medievaux a main armee, eta-
ient toujours appreciees. La notion de 1'orgueil no-
biliaire, de 1'honneur et de la fidelite, idees fonda-
mentales de 1'ethos chevaleresque, etaient familieres
aux galants hommes du XVIIe siecle.
Le but du carrousel etait double: ranimer 1'ideal
chevaleresque, effet de la nostalgie d'une vie roman-
tique, pleine de fantaisie et d'aventures, et satisfaire
au besoin de divertissement qui rompt la monotonie
de la vie quotidienne et lui donne 1'apparence d'une
fete.
Le carrousel etait l'un des nombreux „theatres"
baroques dispose a eblouir et a ravir le spectateur.
Pour y arriver il se servit de la peinture, de la scul-
pture, de 1'architecture, ainsi que du mouvement et
de la parole; par cela meme il devint la plus syn-
crótique oeuvre d'art de l'epoque baroque.
Traduit par Krystyna Jachieć
 
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