^ LA FRANCE
voyent & recognoislcnt eux-meAncs , s'ils ont contribue à ce dcA
Ain, & me sâchent bon grë que ic ne les aye point obmis, mais plu-
AoA placez aucc les Monarques & les Princes, comme en vne ba-
taille rangée par eseadrons. C'eA en ceAe façon que le pieux Enëesc
recogneut soy-mcAne mésie au plus espois des Phalanges Greques
dans les excellens Tableaux que la Reinne Didon auoit fait pein-
dre pour orner de tous coAez le Porche projette au-deuant du su-
perbe Temple de sà Iunon; & comme cela encores, quil recogneut-
là le Roy Priam son beau-pere, & vit que les avions dignes de
louange se rendoient eAimables & chéries par-tout.
I'auroiscreu en eAcdf manquer au deuoird'vn vray MedailliAe,
ou me charger du blasme d enuier l'honneur deu au mérite d'au-
truy, A ayant rencontre des ouurages faits pour seruir de mémoire a
la PoAeritë, ie les rejettois sansleur donner place dans le Siecleau-
quel telles Médaillés auroient eAë Aappëes ou mouslées, & par ce
moyen pasïees de la main Particulière en celle du Public. Et quoy
que les Reuers de celles-cy, pour quelque art &induArie que l'on y
apporte, ne puislèntiamaiscAre A agréables en toutes leurs cirçon-
Aanccs, comme sont ceux faits en l'honneur des grands Monarques,
ou pour immortaliser autant qu'il eA posAble la gloire de leurs
adions vertueuses, ie nay pourtant pas cAimc conucnablc à mon
desïèin de les supprimcr entièrement, ny ausA de m'obliger a les
donner tous indifféremment. En esfedr, à quoy auroient peu seruir
les Reuers de ceux qui au-lieu de quelque inuention agréable, se sont
contentez de mettre les Armes de leur Maison, puis quelles n appor-
tent rien d'inAruddon à ceux qui n'y prennent-point leurs intereAs,
& ne sont aucunement inAnuez dans ccAe famille: mais vn Reuers
qui sert de Corps bien applique pour comprendre en soy le Ans 6c
l'Ame d vne bonne Deuise, peut seruir en pluAeurs rencontres à di-
uerses personnes, quand-meAne on ne voudroit-pas y rien chan-
ger.
QueAquelquvn cherchant son contentement veut de soy-mesL
me faire l'eslay de la force de son esprit, & expérimenter à quoyse
portera son imagination en ceAe matière de deuises accompagnées
heureuAment de leurs Corps; ilauradu-moins double vtilitë par la
coHeddon de ce Recueil, d'autant que premièrement il verra A sans
yauoir pense ils eA rencontréauoir rebattu les Amendons d'autruy,
& s'il ha fait s'en diuertira facilement en changeant le-tout, ou du-
moins quelque partie. Outre ceAe première vtdité, il eA tout vray
que les esprits se façonnans les-vns par les-autres, & les belles inuen?
dons A formant Ar d'autres qui les ont précédées, il sera fort facile
voyent & recognoislcnt eux-meAncs , s'ils ont contribue à ce dcA
Ain, & me sâchent bon grë que ic ne les aye point obmis, mais plu-
AoA placez aucc les Monarques & les Princes, comme en vne ba-
taille rangée par eseadrons. C'eA en ceAe façon que le pieux Enëesc
recogneut soy-mcAne mésie au plus espois des Phalanges Greques
dans les excellens Tableaux que la Reinne Didon auoit fait pein-
dre pour orner de tous coAez le Porche projette au-deuant du su-
perbe Temple de sà Iunon; & comme cela encores, quil recogneut-
là le Roy Priam son beau-pere, & vit que les avions dignes de
louange se rendoient eAimables & chéries par-tout.
I'auroiscreu en eAcdf manquer au deuoird'vn vray MedailliAe,
ou me charger du blasme d enuier l'honneur deu au mérite d'au-
truy, A ayant rencontre des ouurages faits pour seruir de mémoire a
la PoAeritë, ie les rejettois sansleur donner place dans le Siecleau-
quel telles Médaillés auroient eAë Aappëes ou mouslées, & par ce
moyen pasïees de la main Particulière en celle du Public. Et quoy
que les Reuers de celles-cy, pour quelque art &induArie que l'on y
apporte, ne puislèntiamaiscAre A agréables en toutes leurs cirçon-
Aanccs, comme sont ceux faits en l'honneur des grands Monarques,
ou pour immortaliser autant qu'il eA posAble la gloire de leurs
adions vertueuses, ie nay pourtant pas cAimc conucnablc à mon
desïèin de les supprimcr entièrement, ny ausA de m'obliger a les
donner tous indifféremment. En esfedr, à quoy auroient peu seruir
les Reuers de ceux qui au-lieu de quelque inuention agréable, se sont
contentez de mettre les Armes de leur Maison, puis quelles n appor-
tent rien d'inAruddon à ceux qui n'y prennent-point leurs intereAs,
& ne sont aucunement inAnuez dans ccAe famille: mais vn Reuers
qui sert de Corps bien applique pour comprendre en soy le Ans 6c
l'Ame d vne bonne Deuise, peut seruir en pluAeurs rencontres à di-
uerses personnes, quand-meAne on ne voudroit-pas y rien chan-
ger.
QueAquelquvn cherchant son contentement veut de soy-mesL
me faire l'eslay de la force de son esprit, & expérimenter à quoyse
portera son imagination en ceAe matière de deuises accompagnées
heureuAment de leurs Corps; ilauradu-moins double vtilitë par la
coHeddon de ce Recueil, d'autant que premièrement il verra A sans
yauoir pense ils eA rencontréauoir rebattu les Amendons d'autruy,
& s'il ha fait s'en diuertira facilement en changeant le-tout, ou du-
moins quelque partie. Outre ceAe première vtdité, il eA tout vray
que les esprits se façonnans les-vns par les-autres, & les belles inuen?
dons A formant Ar d'autres qui les ont précédées, il sera fort facile