Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 6.1885(1886))

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questions, par lesquelles on découvre des personnes,
des objets, des événements inconnus. Dans les dic-
tionnaires arabes aussi, mandel est le synonyme du
mot oud, essence qu'on brûle pour parfumer les appar-
tements.

Mais le Fataa-el-mandel, comme on l'appelle ici
au Caire, expression plus correcte que celle : Darb -
el-mandel, donnée par Lane, est une opération com-
plexe, une espèce de divination qu'on pratique en
Egypte dans la croyance d'évoquer des personnes
mortes ou absentes, et de les faire voir de ses propres
yeux à un enfant qui serve à l'expérience.

Lane, relatant en détail ces expériences, raconte
l'entrevue qu'il a eue avec le scheik Abdelkader el Ma-
grabi. Il parle de l'invocation magique au commence-
ment de l'opération, par les mots Tarchuri, Taryu-
chun, etc., noms de génies, et des fumigations d'en-
cens, de coriandre, de benjoin, et autres substan-
ces aromatiques brûlées sur des charbons ardents. Il
décrit le dessin qui est tracé sur la main du garçon à
expérience, garçon qui ne doit pas dépasser 7 à 8 ans.
Ce dessin représente un carré dans le centre duquel
il y a une grande tache ronde d'encre noire, et autour
dans le carré des nombres à l'air cabalistique de 1 à
9. Ensuite il relate ce qu'il a entendu, l'évocation faite
par le magicien, et les réponses du garçon questionné,
lequel disait assurément voir les personnes et les ob-
jets, avec Tordre, les attributs, et les scènes suggérées
par le scheik.

Après la narration de ces expériences surprenan -
tes, Lane réfléchit cependant que les parfums,