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— 17 —

qui fut appelée le Caire, Masr-el-Khaïrat, ou ta Capitale victo-
rieuse, qui devait enserrer dans ses murs les quartiers déjà habités
d'Al-Qataya/i, de Al-Askar et de Touloun.

Aucun coup de pioche ne devait être donné avant le passage de
Mars au méridien. Les astronomes veillaient les yeux fixés sur
leurs instruments; comme ces savants discutaient entre eux sans
pouvoir s'accorder du moment précis, les travailleurs attendaient ;
mais des oiseaux de proie vinrent se poser sur les cordeaux tendus
autour de l'enceinte que l'on avait garnis de sonnettes pour avertir
tous les travailleurs au même moment. Les sonnettes retentirent, et
les ouvriers qui attendaient le signal convenu jetèrent à la hâte les
fondations. On reconnut plus tard que ces oiseaux, plus heureux que
les astronomes, s'étaient posés sur les cordeaux juste au moment
précis de l'ascension de la planète Mars (*).

Deux ans après, Moëz, dit l'historien arabe Ben-Chonah, « appor-
« tait d'Afrique au Caire des richesses immenses. Ce prince, ajoute-
« t-il, avait fait fondre, avant son départ, tous ses trésors d'or et
« d'argent en lingots énormes, dont la grosseur égalait celle d'une
« meule de moulin (2), et chacun de ces énormes lingots suffisait
« pour la charge d'un chameau ».

Ainsi donc Fostâtt-Qatay et Khaïra, primitivement distinctes,
furent réunies et ne formèrent qu'un seul tout. Cette fusion se
trouve mentionnée dans ces vers de Y Araucaria, épopée espagnole
composée par Alonzo d'Ercilla, où il parle aussi d'une princesse
Thoulbiah, ('<) qui, par son luxe et les édifices qu'elle fit construire,
s'était acquis une grande célébrité jusqu'en Occident :

« Myra el Cairo que incluye très ciudades,

« E el palacio real de Dultibea,
« Las torres los jardines e heredades

« Que su espacioso circolo rodea. »

Araucana, canto xxvni.

(1) Voir Marcel — L'Egypte moderne.

(2) Il s'agit sans doute de meules de moulins à bras mus par une simple
manivelle.

(3) 'loulbiah, princesse tartare, dont le nom fut estropié : Thulbaï,
Thulumbai, Thulbiâ, Tluilubia femme de Melik-en-Nâssim (morte l'an 765 de
Vbégire). — Voir Mehrén — Sur la topographie cla Caire — Bulletin de
la Société des sciences de Saint-Pétersboùrg — 1865.

Institut Egyptien.

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