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tionnels et leurs travaux remarquables, ont largement contribué à
asseoir la sience égyptologique sur des bases aussi sérieuses que
positives. Mais la création du Musée est le complément de cette
activité des savants, ou, pour mieux m'exprimer, le couronnement
de leur grande œuvre.
Je ne veux rien dire relativement à la vie scientifique de Mariette
et à la grande découverte de la liste des rois à Abydos, liste qui a
ajouté un grand nombre de rois dont il n'y a point de trace dans
Manéthon. Je ne dirai rien non plus des stèles du Sérapéum et des
épitaphes d'Apis, découvertes par lui et qui ont permis de calculer
exactement certaines dates, comme la conquête de Cambyse et
l'avènement de Psammétique Ier. Je n'en dirai rien, messieurs, car
il me faudrait faire une longue énumération à la manière des temps
pharaoniques, pour être dans le style égyptien, comme l'auraient
conçue Qu-gabu et Enna les fameux scribes du règne de Ménèpli-
tah. Du reste, la vie de Mariette est écrite dans ces pages qui nous
enfuirent, dans son œuvre, le Musée. De ce Musée, dont il aurait
pu dire avec orgueil en réalisant son idée : Exegi mônumentum
œreptrennius, monument dont la France, sa patrie, se glorifie à
juste titre ; cette patrie qu'il a, comme dit Renan, bien servie et
honorée, et qui lui doit, à son tour d'honorer dans sa mémoire 'un
de ses plus illustres et plus dignes enfants.
Et l'Egypte aussi s'honore de lui avoir élevé un monument qui,
par une heureuse coïncidence, se trouve placé aux alentours des
plus grands monuments du monde, des plus anciens de l'Egypte,
aux pieds du Sphinx mystérieux et des Pyramides, à l'extrémité de
la grande pleine de Memphis, illustrée et fouillée par lui, dans ces
parages qu'il a tant aimés, aux bords de ce Nil qui a charrié les
immenses trésors de ses découvertes !
tionnels et leurs travaux remarquables, ont largement contribué à
asseoir la sience égyptologique sur des bases aussi sérieuses que
positives. Mais la création du Musée est le complément de cette
activité des savants, ou, pour mieux m'exprimer, le couronnement
de leur grande œuvre.
Je ne veux rien dire relativement à la vie scientifique de Mariette
et à la grande découverte de la liste des rois à Abydos, liste qui a
ajouté un grand nombre de rois dont il n'y a point de trace dans
Manéthon. Je ne dirai rien non plus des stèles du Sérapéum et des
épitaphes d'Apis, découvertes par lui et qui ont permis de calculer
exactement certaines dates, comme la conquête de Cambyse et
l'avènement de Psammétique Ier. Je n'en dirai rien, messieurs, car
il me faudrait faire une longue énumération à la manière des temps
pharaoniques, pour être dans le style égyptien, comme l'auraient
conçue Qu-gabu et Enna les fameux scribes du règne de Ménèpli-
tah. Du reste, la vie de Mariette est écrite dans ces pages qui nous
enfuirent, dans son œuvre, le Musée. De ce Musée, dont il aurait
pu dire avec orgueil en réalisant son idée : Exegi mônumentum
œreptrennius, monument dont la France, sa patrie, se glorifie à
juste titre ; cette patrie qu'il a, comme dit Renan, bien servie et
honorée, et qui lui doit, à son tour d'honorer dans sa mémoire 'un
de ses plus illustres et plus dignes enfants.
Et l'Egypte aussi s'honore de lui avoir élevé un monument qui,
par une heureuse coïncidence, se trouve placé aux alentours des
plus grands monuments du monde, des plus anciens de l'Egypte,
aux pieds du Sphinx mystérieux et des Pyramides, à l'extrémité de
la grande pleine de Memphis, illustrée et fouillée par lui, dans ces
parages qu'il a tant aimés, aux bords de ce Nil qui a charrié les
immenses trésors de ses découvertes !