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souvienne de cette grande figure, de l'émotion qui s'empara de tous
les habitants du Caire, sans distinction de nationalité, à la nouvelle
de sa mort, et de ses funérailles d une magnificence telle, que la
Capitale n'en avait jamais vu et n'en reverra jamais, peut-être, de
semblables.

Qui a oublié qu'en récompense des services rendus à la science et
à l'Egypte, S. A. le Khédive voulut bien décréter que les cendres
de ce grand savant, de cet homme de bien, reposeraient sur les bords
mêmes du Nil qu'il avait tant aimé, près des monuments qu'il avait
découverts et du Musée qu'il avait créé ?

Pareil au soldat frappé sur le champ de bataille, Mariette put
reposer sur cette terre d'Egypte qu'il avait fouillée avec tant d'ar-
deur et un bonheur qui ne s'est, pour ainsi dire, jamais démenti, sur
cette terre où il avait voulu revenir pour mourir, et qui fut aussi
son champ de bataille et son champ d'honneur.

Mais, depuis Mariette, les recherches de MM. Maspéro et Grébaut,
continuateurs de son œuvre et ses dignes émules, avaient amené la
découverte de nouveaux monuments. Les salles du Musée de Boulaq,
déjà encombrées, devinrent trop étroites ; il fallut songer à les
remplacer par de plus vastes.

C'est alors que S. A. le Khédive, avec une générosité dont peu de
souverains ont donné l'exemple, offrit un de ses palais, le plus beau
et le plus somptueux, pour abriter les collections, uniques au monde,
primitivement formées par Mariette.

Qu'allait devenir le tombeau de l'illustre savant, à la suite du
déplacement du Musée? Telle fut la question que se posèrent avec
anxiété la famille de Mariette pacha, la ville de Boulogne-sur-mer
où il est né, ses nombreux amis, l'Institut de France et le comité à
qui l'on d)it le magnifique sarcophage dans lequel il repose du
dernier sommeil.

De toutes parts, des lettres alarmées affluèrent à l'Agence de
France.

Persuadés qne l'auguste Souverain de l'Egypte veillait sur la mé-
moire de celui qui fut son serviteur fidèle et dévoué et animé, de la
confiance la plus absolue, M. le comte d'Aubigny calma toutes les
inquiétudes et toutes les anxiétés. Cette confiance fut pleinement
justifiée et je suis heureux de proclamer que, si à Guizeh comme à
 
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