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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 2.1891(1892)

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Casanova, ...: Étude sur les inscriptions arabes des poids et mesures en verre: (collections Fouquet et Innès)
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https://doi.org/10.11588/diglit.12720#0097

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s'y reflètent avec une certaine clarté. Leur intérêt, en tant que
documents historiques, me porte à les étudier en premier lieu.
Je les divise en trois séries :

lre Série.— (Probablement antérieurs à la conquête musulmane),
ce sont de purs ornements appliqués aux bouteilles.

2me Série. —Les Arabes empruntent ces ornements aux Coptes et
y ajoutent la formule <^y~>

3me Série. — Les ornements deviennent des estampilles officielles,
portant l'empreinte d'un cachet, et désignant la mesure de capacité
exacte du vase, et, chose assez curieuse, qui semble avoir échappé
à Rogers, souvent la nature même de la substance contenue dans
le vase. Souvent aussi, de longues inscriptions mentionnent le nom
du gouverneur financier de l'Egypte, du khalife, la date, et surtout
la mentbn de l'obligation religieuse à faire des mesures exactes

Ce simple aperçu permet, si je ne me trompe, de retrouver et
d'expliquer tout un côté de l'histoire de la domination musulmane.
On y voit, comme pour les monnaies, les Arabes emprunter pure-
ment et simplement les procédés de l'empire grec, puis y ajouter
les formules musulmanes, puis se les approprier définitivement.
Dans sa savante préface, M. Lavoix nous montra cette évolution
dans les monnaies. On se convaincra très vite que cette évolution
est la même pour ces verres.

Matériellement parlant, le caractère commun de ces objets est de
présenter un disque plus ou moins rond avec figures et lettres en
relief. Sur la façade opposée on remarque au bord une cassure et au
centre un renflement. Rogers a fort bien montré que ce renflement
provient de l'application de l'estampille sur le goulot de la bouteille.
L'estampille, fabriquée à part, était appliquée sur le verre maintenu
à l'état de demi-fusion.La pression a naturellement refoulé la partie
du goulot adhérente à l'estampille. Quelques fragments sont assez
complets pour qu'on aperçoive une grande partie du goulot et du
corps même de la bouteille. Il suffit de voir ces fragments pour
n'avoir aucun doute sur le procédé.

Parmi les pièces delà première série, je signalerai un oiseau avec
une queue aux plumes recourbées, semblant tenir un serpent dans
son bec. Les pattes sont également ornées de lignes recourbées qui
 
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